Salon de l'agriculture : la vache Saphir, prête pour le concours, sera l'une des stars aveyronnaises
Le Gaec basé à Sévérac-d'Aveyron sera au Salon de l'agriculture pour la troisième fois de son histoire. Il y présentera une vache en concours.
Rémi, Clément et Denis Chayrigues sont frères et associés à Christian Poujol pour former à eux quatre le Gaec Chayrigues, du nom de la ferme familiale, située dans le hameau de Lescure sur la commune de Sévérac-d’Aveyron. Arnaud, le fils de Clément et Emma, sa nièce, sont quant à eux salariés, en attendant leur installation.
Deux productions sont assurées par les agriculteurs : une de vaches laitières pour l'AOP Bleu des Causses et une de brebis viande Label rouge agneau fermier des pays d’Oc. Si le Gaec sera bien représenté au Salon international de l’agriculture dès le 24 février avec son Bleu des Causses, l’événement vient du fait que Saphir, l’une de ses jeunes vaches, a été choisie pour représenter la race brune parmi une soixantaine de candidates dans la zone Sud pour être dans les seize meilleurs en France. Pour en arriver là, le Gaec a inscrit quatre vaches un peu avant Noël. Selon les critères, il s’agit de vaches en première lactation, filles de taureaux français. Mi-janvier, la famille Chayrigues apprend que Saphir est choisie.
16 places pour le concours bovin
Pour les sélections au concours, le territoire national est découpé en trois zones à savoir : Bretagne avec quatre sélectionnées, Nord-Est et Sud avec six sélectionnées chacune. Au total, il y a donc seize places pour les seize meilleures vaches françaises dans la catégorie race brune. A noter, un autre élevage aveyronnais sera également présent au Salon dans la même catégorie, le Gaec Brast à Druelle-Balsac, les autres sélectionnées étant lozérienne (1), cantaliennes (2) et puydomoise (1). "On ne connaît pas les autres bêtes, on ne maîtrise pas tout. Il y a le trajet, il faut que la vache parvienne à s’adapter au Salon, on ne peut pas faire de pronostic. C’est déjà une belle satisfaction pour nous d’avoir un animal sélectionné", confie Clément Chayriguès. Pour les passionnés, le concours aura lieu le lundi 26 février à 9h30 et sera retransmis en direct sur internet.
Quinze minutes de dressage par jour
Commence alors une phase de dressage, indispensable pour pouvoir concourir. Chaque jour, avec méthode, il faut y consacrer minimum quinze minutes. D’abord, la bête doit s’habituer au licol en liberté. Ensuite, elle est attachée au milieu de ses congénères pour se familiariser avec la corde et à l’absence de liberté, sous l’œil attentif de l’agriculteur. Enfin, au moment venu, la vache apprend à se déplacer, d’abord encadrée par trois agriculteurs vigilants puis deux, pour parvenir à déambuler sans crainte avec celui qui sera présent durant le concours. "C’est Arnaud, mon fils, qui va assurer ce rôle", se réjouit Clément Chayriguès. "Il est impératif d’anticiper l’événement, explique celui-ci. La bête doit être aussi sereine que possible une fois arrivée au Salon de l’Agriculture et doit pouvoir se déplacer dans la foule en toute sécurité."
L’agriculteur a l’habitude car il s’est formé pour être juge et participe à des concours départementaux. En outre, ce n’est pas la première participation du Gaec au Salon puisque déjà en 2008 et en 2023, une de leur vache avait été sélectionnée. Tondue tout récemment de manière règlementaire, Saphir quittera son étable le vendredi 23 février pour être prête pour l’ouverture du Salon, le lendemain. L’unique juge du concours aura pour mission d’évaluer les 16 vaches, réparties en trois à quatre groupes.
A la rencontre des clients et des consommateurs
Il s’attardera sur la morphologie de l’animal : pattes, bassin, corps mais aussi mamelles, un critère comptant pour moitié dans la note globale. La manière dont la vache se déplace est aussi déterminante. Saphir, elle, accompagnée d’Arnaud et Clément Chayriguès, quittera le Salon mardi soir pour retrouver le calme de la ferme sud-aveyronnaise. "Au-delà du concours, notre présence au Salon est un moment privilégié pour rencontrer nos clients, les consommateurs et leur expliquer comment on travaille pour leur fournir une alimentation de qualité", conclut l’éleveur.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?