Salon de l'agriculture : "sécurité maximale", politiques pris à partie, des "actions sans dégradation"... Pourquoi l'événement risque d'être perturbé
Un Salon de l'agriculture pas comme les autres se profile, des actions et des manifestations sont à craindre dès l'ouverture ce samedi.
Après la mobilisation des agriculteurs, qui ont paralysé les grands axes routiers pendant plusieurs jours puis les entrées de Paris, le Salon de l'agriculture qui démarre samedi 24 février 2024 ne s'annonce pas comme les autres.
Un vent de contestation continue de souffler partout en France, des opérations coup de poing dans les grandes surfaces, des blocages et des opérations escargot se multiplient à l'approche du grand rendez-vous annuel de l'agriculture.
Des actions mais "pas de dégradation"
Le Salon de l'agriculture pourrait connaître quelques perturbations, modérées comme potentiellement extrêmes. Arnaud Gaillot, le président du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA), appelle notamment à mener des actions.
"On ne peut pas faire un Salon de l'agriculture normal comme si rien n'avait eu lieu ces dernières semaines et tout se passait bien", a-t-il déclaré sur TF1. Tout en demandant aux agriculteurs ne pas prendre l'événement en otage, Arnaud Gaillot ne souhaite pas voir de "dégradations sur le salon".
Ils veulent empêcher les politiques de venir au salon
Davantage de chahut pourrait venir de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Les politiques sont dans le viseur : "on va les voir pour leur expliquer qu'on ne veut pas d'eux au salon parce qu'ils n'en ont rien à faire du monde agricole", a confié le co-président José Perez à nos confrères de France 3. Si Emmanuel Macron, le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau seront tout particulièrement ciblés par la Coordination rurale, plusieurs bords politiques pourraient être pris à partie.
La Coordination rurale avait été particulièrement active lors des manifestations des agriculteurs en janvier 2024. De vives tensions avaient éclaté devant les grilles de la préfecture d'Agen, et la Coordination rurale avait tenté de rejoindre Paris pour bloquer le marché de Rungis.
José Perez a insisté sur le fait que la Coordination rurale ne viendra pas bloquer le Salon "parce que nos agriculteurs vont y porter production et la vendre".
Certains vont boycotter le Salon
Au vu du contexte, certains agriculteurs ont fait part de leur volonté de boycotter le Salon de l'agriculture. La Confédération paysanne notamment, qui a proposé d'organiser un "contre-salon" directement dans les fermes, en demandant aux agriculteurs d'ouvrir les portes de leur exploitation au public.
La Confédération paysanne a aussi annoncé que des actions seront menées au Salon pour se faire entendre.
Une "sécurité maximale" mise en place par les organisateurs
"On va mettre une sécurité maximale", a assuré Arnaud Lemoine, organisateur du Salon de l'agriculture, au micro de BFMTV. "On avait prévu de le faire pour d'autres raisons, car on a parfois des problèmes de sécurité liés à l'alcool, donc maintenant c'est pour autre chose".
Tout en rappelant que le Salon accueille environ 600 000 visiteurs. "On n’a pas du tout envie que ça dégénère pour des raisons assez simples : c'est le Salon de tout le monde. Évidemment, c'est celui des agriculteurs et on comprend les revendications. Mais les manifestations, pas au Salon. Il peut y en avoir à l'extérieur, pour certains on les a soutenus. Mais là c'est une question de sécurité et de vivre ensemble. Ce serait dommage de fêter le 60e anniversaire du Salon dans des conditions très compliquées".
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