Manifestations contre la réforme des retraites : quatre prévenus condamnés à des peines d'amendes pour des dégradations de la préfecture de l'Aveyron

  • Ce mercredi 21 février au tribunal judiciaire de Rodez, l'heure était au délibéré pour les quatre prévenus poursuivis pour des dégradations commises sur le bâtiment.
    Ce mercredi 21 février au tribunal judiciaire de Rodez, l'heure était au délibéré pour les quatre prévenus poursuivis pour des dégradations commises sur le bâtiment. Centre Presse Aveyron - Archives Jennifer Franco
Publié le
Xavier Buisson

En marge d'une manifestation contre la réforme des retraites le 14 avril 2023, de la peinture avait été projetée sur les murs du bâtiment classé, pour un préjudice évalué à près de 5 000 €. Quatre personnes ont été condamnées pour ces faits, ce mercredi 21 février, à un total de 10 518,6 € d'amendes.

Ils s'étaient quittés mercredi 17 janvier 2024 sur un réquisitoire jugé "sévère" par leurs soutiens : quatre mois de prison avec sursis, 250 € d'amende et 210 heures de travail d'intérêt général à l'encontre de chacun des quatre prévenus.

Ce mercredi matin au tribunal judiciaire de Rodez, l'heure était au délibéré pour les quatre prévenus poursuivis pour des dégradations commises sur le bâtiment de la préfecture, à Rodez, le vendredi 14 avril 2023 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites. De la peinture avait été projetée sur les murs et une serrure dégradée.

Trois prévenus absents

En l'absence de trois des prévenus, le président Marc Gambaraza a rendu ce mercredi le délibéré du tribunal. Deux des prévenus ont ainsi été condamnés à 3 500 € d'amende dont 2 500 € avec sursis ainsi qu'à payer 200 € pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement biologique. Le troisième a été relaxé pour ce refus mais condamné lui aussi à 3 500 € d'amende dont 2 500 € avec sursis pour les dégradations. La quatrième, une jeune femme présente à l'audience, a, elle, été relaxée pour les dégradations mais condamnée pour le refus de se soumettre au prélèvement biologique.

S'ajoutent à cela d'autres amendes, ne concernant que les prévenus reconnus coupables des dégradations : 1906,20 € à chacun pour le préjudice matériel et 400 € au nom de l'article 475-1 pour le remboursement des frais de justice. Soit un total de 10 518,6 €.

"La vérité, c'est que le préfet avait lancé la chasse" 

S'ils se sont, pour l'heure, refusés à commenter cette décision de justice, les auteurs avaient, lors de la première audience, réfuté "avoir jeté de la peinture sur le bâtiment de la préfecture". Leurs défenseurs avaient alors dénoncé une enquête "politique, vide et indigente", fustigeant la qualité des photos (qualifiée de "pixels") qui ont permis d'identifier les quatre personnes. "Tous les prévenus ont un casier judiciaire vierge. La vérité, c'est que le préfet avait lancé la chasse dans ses déclarations publiques et qu'il fallait trouver des coupables", déclaraient maîtres Cagnac, Gosset, Delorge et Brandely.

Ils avaient par ailleurs fait part de leur étonnement concernant deux points précis de la procédure : le montant du nettoyage des murs, un temps fixé à 67 000 € avant d'être ramené à 5 000 €, mais aussi celui de la réparation d'une serrure, se basant sur un devis de 2 000 € établi... deux jours avant les faits. 

(*) Les quatre condamnés ont dix jours pour faire appel.
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Les commentaires (3)
Mézac Il y a 2 mois Le 22/02/2024 à 18:46

D'accord avec les commentaires ci-dessous.
75 % des Français étaient contre cette p.tain de réforme. Elle est passée.
Nous sommes tous solidaires des agriculteurs bien sûr, mais pour la réforme des retraites, où étaient-ils nos amis agriculteurs ?
Ils pestaient contre les manifestations, comme d'habitude.
Ils demandent la solidarité des autres mais eux n'accordent la leur à personne.

Anonyme11698 Il y a 2 mois Le 21/02/2024 à 17:20

j espère que la même sanction sera appliqué aux intégristes de la FNSEA !!!

Anonyme12620 Il y a 2 mois Le 21/02/2024 à 15:36

Il est préférable de faire des dégradations impunies pour 500 000 euros à la préfecture du Lot et Garonne par les syndicats agricoles "protégés" !!!