Manifestation du 8 mars : 200 personnes pour exiger l'égalité des droits pour les femmes à Rodez

  • Malgré le froid et la pluie, les militants se sont rassemblés ce 8 mars pour exiger le droit des femmes.
    Malgré le froid et la pluie, les militants se sont rassemblés ce 8 mars pour exiger le droit des femmes. José Antonio Torres
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200 personnes se sont rassemblées à Rodez, place d'Armes pour exiger l'égalité des droits pour les femmes et se réjouir de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.

Bravant la pluie glaciale, 200 militants ont répondu à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE- CGE, FSU, Unsa, Solidaires) pour la manifestation du 8 mars, date marquant la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Christelle Panis, porte-voix de l'intersyndicale, s'est félicitée, dans un premier temps de l'inscription de l'IVG, dans la Constitution, ce lundi 4 mars. Si les syndicats s'en réjouissent, car cela répond à une vieille revendication, ce n'est pas pour autant que la question de l'IVG est réglée. Il reste toute la question à son accès. "En ces temps troubles, dans de nombreux pays, aux mains des réactionnaires d'extrême droite, les droits des femmes sont remis en cause. Cette victoire historique est celle de toutes les féministes connues ou inconnues qui n'ont pas lâché le combat depuis tant d'années", a-t-elle rappelé. 

Pour ce faire, l'intersyndicale revendique "l'ouverture des centres d'IVG, des maternités de proximité, et la relocalisation de la production de la pilule abortive. Sans ces mesures, cette victoire ne serait que l'arbre qui cache la forêt", a affirmé Christelle Panis. 

Le 8 mars, ce n'est pas la Saint-Valentin

Et de rappeler que le "8 mars n'est ni la Saint-Valentin, ni la fête des mères. Le 8 mars, c'est pour exiger l'égalité salariale et la reconnaissance professionnelle qui sont garantes de l'indépendance économique !" Autant dire que là, il reste énormément à faire. La militante a rappelé ces inégalités à travers plusieurs chiffres. "Les femmes perçoivent un quart de salaire en moins que les hommes. Elles représentent 80% des temps partiels et 95% des congés parentaux. Elles sont 59% à être au Smic et y restent en moyenne plus longtemps que les hommes. Elles ne représentent que 39% des cadres et gagnent en moyenne 21% de moins que leurs homologues masculins". 

En plus de ces vieilles revendications salariales qui, disons-le, ont du mal à aboutir, l'intersyndicale met sur la table la question des violences sexistes et sexuelles, et notamment celles qui ont lieu au sein des entreprises. "10 viols ou tentatives de viols ont lieu, chaque jour au travail, 20% des travailleuses ont été victimes ou sont victimes de harcèlement sexuel. 80% d'entre elles disent subir du sexisme au travail !". 

Devant cette montagne qui semble insurmontable pour faire en sorte que la moitié de la population française accède aux mêmes droits que la population masculine, Christelle Panis a demandé que "le combat continue, après le 8 mars, dans les entreprises et les branches professionnelles, pour les droits de toutes, y compris, les femmes qui subissent la guerre, la misère et la politique des réactionnaires". 

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