Villefranche-de-Rouergue. Villefranche est "blacklistée" selon l’opposition

  • Le conseil municipal a été plutôt animé avec des sujets importants.
    Le conseil municipal a été plutôt animé avec des sujets importants. B.D.
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Centre Presse

Budget, point sur le personnel communal, nouvelle tête, le conseil municipal a été animé en début de semaine.

Lors du conseil municipal de ce début de semaine, la majorité autour du maire Jean-Sébastien Orcibal a présenté le budget. Il en ressort un excédent de 3.4 millions, qui doit couvrir le déficit d’investissement de 2.7 millions. À noter une hausse des dépenses de fonctionnement (+6 %) et une hausse des recettes (+9 %). L’année dernière, la municipalité a reçu un filet de sécurité de l’État, comme de nombreuses communes en France, à hauteur de 600 000 euros.

" On constate un dérapage avec une hausse des dépenses de fonctionnement. Année après année, les chiffres augmentent, ce qui engage l’avenir de la commune ", a appuyé Laurent Tranier, de l’opposition. " L’État masque la défaillance de votre gestion avec ce filet de sécurité, qui ne sera plus là l’année prochaine ", a ajouté l’élu.

"Comme tous les ménages, la collectivité a été soumise à des hausses de fonctionnement avec l’augmentation des charges et du point d’indice du personnel", a réagi le maire. "Il y a moins de dépenses et plus de recettes que prévu, la situation est donc positive et le budget est maîtrisé."

"Il y a une fuite du personnel"

Suite à la présentation du budget, l’opposition a réagi sur l’intervention d’un cabinet extérieur pour réaliser l’opération, en appuyant sur l’absence de responsable financier. "Personne ne veut travailler à la mairie de Villefranche, nous sommes blacklistés suite à votre gestion du personnel calamiteuse", a lancé Françoise Mandrou-Taoubi. "Il y a des services désorganisés et un mal-être général." Les élus de l’opposition ont fait référence à un tract de Force ouvrière diffusé récemment, qui évoque "des risques de burn-out, un climat délétère, une surcharge de travail et des non-remplacements de poste". "Il y a une fuite du personnel", a ajouté Laurent Tranier.

"Nous n’avons pas eu de problématiques de souffrances identifiées qui nous sont remontées. Il y a des instances prévues pour cela", a répondu le maire. "Il n’y a pas eu de manifestations dans le hall de la mairie. On peut se demander d’ailleurs qui est derrière ce tract. Sport, éducation, culture, voirie, nous avons des services très bien organisés. Il y a des problèmes structurels pour recruter une typologie d’agents. C’est le cas pour l’ensemble des collectivités territoriales. Aujourd’hui, à Villefranche, il ne manque qu’un responsable financier et pas d’autre poste. Je crois à l’autonomie des cadres, il faut faire confiance aux chefs de service qui n’ont pas toujours besoin d’être chapeautés. On ne va pas faire un rappel sur la situation dont nous avons hérité", a conclu Jean-Sébastien Orcibal.

La mairie va réactiver son système d’alarme sonore

Alors que cela fait plusieurs années que l’on n’entend plus les sonneries d’alarme à Villefranche, elles seront bientôt de retour. Actuellement, les secours préviennent les habitants par SMS. "Cela peut avoir certaines limites. On n’est pas à l’abri d’une coupure, comme ce fut le cas l’été dernier" a indiqué le maire. Alors que l’État enlève à l’échelle nationale les sirènes sur les bâtiments, la proposition a été faite à la municipalité de récupérer la gestion des sonneries d’alarme.

"On a accepté car c’est important pour la sécurité civile d’avoir un autre moyen de prévenir la population que par SMS, à n’importe quel moment. À Villefranche, on connaît le risque d’inondation et de feux de forêt", a ajouté Jean-Sébastien Orcibal. Des premiers tests silencieux ont été réalisés, et prochainement, des tests sonores en situation réelle seront également effectués.

Jean Batut remplace Geneviève Adam à l’opposition

Ancien boucher de Villefranche, aujourd’hui à la retraite depuis 2012, ex-président des commerçants, Jean Batut est aujourd’hui président de l’Outil en main et référent de quartier au Tricot. "Je m’engage pour porter ma pierre à l’édifice", a-t-il commenté.