"La remplaçante est appelée à remplacer dans d’autres écoles" : à Millau, le coup de gueule de parents d'élèves face aux absences répétées d'une enseignante

  • Les parents souhaitent que la promesse "un enseignant devant chaque classe" soit tenue.
    Les parents souhaitent que la promesse "un enseignant devant chaque classe" soit tenue. Archives - Midi Libre
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Laura Vaillant

Alors qu'à Millau une classe de CP souffre des absences répétées non remplacées de son enseignante, la directrice académique Claudine Lajus s'exprime.

Alors qu'à Millau une classe de CP souffre des absences répétées non remplacées de son enseignante, la directrice académique, Claudine Lajus, prend la parole.

Dans un courriel adressé à la rédaction de Midi Libre, les parents d'élèves de la classe de CP de l'école Albert Séguier-Le Crès, à Millau, alertent sur les nombreuses heures de cours manquées depuis le début de l'année scolaire. "L’enseignante titulaire du poste est absente pour longue maladie et sa remplaçante est régulièrement appelée à remplacer dans d’autres écoles", présentent les parents d'élèves, agacés.

Et pourtant, le nécessaire a été fait, il y a déjà trois mois, pour ne pas que cette situation s'éternise. "Malgré un courrier fait en décembre 2023 à la directrice académique de l’Education Nationale, la situation reste inchangée [...], font savoir les parents. Nous invoquons "le droit au cours" de nos enfants qui est un droit fondamental."

"90 heures de cours manqués"

Le constat qu'ils détaillent est alarmant. Depuis le début de l'année, ces absences correspondent à 15 jours de cours manqués, soit 90 heures, selon les parents d'élèves. Contactée, la directrice académique, Claudine Lajus, nuance chiffres en main. "Ce qui m'a été rapporté, c'est que depuis septembre ce sont sept jours d'absence de l'enseignante remplaçante."

"Les élèves reçoivent un enseignement par les autres professeurs de l'école", précise la directrice académique. Pourtant, cela n'ajoute que des contraintes logistiques, comme en témoignent les parents d'élèves. "Chaque absence désorganise les autres niveaux scolaires, perturbant le programme de la journée [...] et surchargeant les classes."

"On a des pistes qui émergent"

Claudine Lajus, consciente de la situation, se veut rassurante et affirme y apporter une attention particulière. Quant à une date butoir de possible retour à la normale, elle reste vague : "Ce que je peux dire c'est qu'on a des pistes qui émergent, mais je ne peux rien annoncer".

Alors que la profession enseignante demande plus de moyens humains depuis de nombreuses années déjà, la situation dans cette école de Millau n'est finalement que la pâle copie de ce qu'il se passe dans bien d'autres.

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