Football : Rodez et Laurent Peyrelade, comme on se retrouve !

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  • Laurent Peyrelade va de nouveau fouler la pelouse du Raf, ce soir, un club avec lequel il est monté en National en 2017 puis en Ligue 2 en 2019.
    Laurent Peyrelade va de nouveau fouler la pelouse du Raf, ce soir, un club avec lequel il est monté en National en 2017 puis en Ligue 2 en 2019. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Entraîneur emblématique de Rodez durant plus de sept saisons, Laurent Peyrelade va retrouver Paul-Lignon samedi 16 mars, quinze mois après avoir été évincé du Raf, et seulement deux jours après avoir été nommé sur le banc grenoblois.

Le hasard fait bien les choses. II peut même tendre avec le perfectionnisme lorsqu’il y met une sacrée dose d’imagination et de malice. Ces ingrédients font du Rodez-Grenoble dsamedi 16 mars un match chargé en histoire et en émotion, en plus de son enjeu déjà bien attractif, entre poursuivants immédiats du top 5. Mais la course aux play-offs risque de passer au second plan derrière un grand retour que personne n’imaginait en début de semaine, celui de Laurent Peyrelade à Paul-Lignon.

L’entraîneur a été nommé sur le banc isérois jeudi, pour succéder à Vincent Hognon évincé deux jours plus tôt. Le sort a donc voulu que son premier match avec son nouveau club sera face au Raf, qu’il a contribué à faire grandir et auquel il est profondément lié, et réciproquement. L’ancien Manceau a passé plus de sept saisons dans la maison sang et or (2015-2022), agrémentées de deux montées, du CFA vers la Ligue 2. Avec les dirigeants Pierre-Olivier Murat et Gregory Ursule, il a symbolisé le changement de dimension de Rodez ainsi que sa réussite pour se maintenir dans le monde professionnel, au milieu d’adversaires bien plus huppés. Son héritage immense fait de lui l’un des entraîneurs les plus importants de l’histoire du club, certainement le seul à soutenir la comparaison avec le bâtisseur Michel Poisson, le premier à avoir hissé la formation du Piton au deuxième échelon du football français.

De Rodez-Grenoble à Rodez-Grenoble

Dans un clin d’œil encore plus appuyé, Laurent Peyrelade va retrouver Paul-Lignon lors d’un Rodez-Grenoble, soit exactement la même affiche que lors de son dernier match à la tête des sang et or. Une nouvelle histoire commence là où tout s’était arrêté, renvoyant à un soir de novembre 2022, marqué par une défaite des Aveyronnais (1-0), alors englués dans la zone de relégation. On ne le savait pas encore, mais ce revers précipitait la chute de l’entraîneur. Le divorce, qui avait surpris tout le monde, y compris en interne, était consommé à la suite d’un débriefing houleux avec son président, deux jours plus tard.

Seize mois après ce départ sans adieu, le public ruthénois aura donc l’occasion d’acclamer son ancien coach emblématique. Lequel découvrira un stade changé, puisque son dernier match à la tête du Raf était aussi le dernier dans l’ancienne configuration de Paul-Lignon. Un signe que le temps passe et les destins continuent de s’écrire, chacun de leur côté.

En un peu plus d’un an, celui des Ruthénois a été animé par un quart de finale de Coupe de France, un maintien obtenu dans des conditions invraisemblables puis une progression dans le jeu, au point de se retrouver dans le premier tiers de Ligue 2 à dix journées de la fin, avec la deuxième meilleure attaque du championnat.

Un rebond en Isère après des déboires en National

Celui de Laurent Peyrelade a connu moins de relief. Il lui a tout d’abord fallu digérer la déception de son départ, lui qui a mis de longs mois avant de voir de nouveau un match de son ancien club. L’attachement affectif ne s’est pas rompu pour autant, car l’ancien attaquant était présent en catimini dans le parcage visiteurs lors du Bordeaux-Rodez décisif pour le maintien en fin de saison dernière. Puis il a repris le fil de sa carrière d’entraîneur à l’étage inférieur, en étant nommé sur le banc de Versailles durant l’intersaison. L’expérience n’a pas été fructueuse, puisqu’il a été écarté en novembre, après la 12e journée. Pressenti dernièrement pour rebondir du côté du Mans, également pensionnaire de National, qui a finalement nommé Mathieu Chabert il y a deux semaines, le voilà de retour dans le monde professionnel, avec la possibilité de relancer sa carrière en Isère.

Être écarté d’un mal classé en National en début de saison puis rebondir durant le même exercice à l’étage supérieur, cela ne vous rappelle rien ? C’est exactement ce qu’avait vécu Didier Santini en 2022-2023, lorsqu’il a succédé à Laurent Peyrelade à la tête du Raf, après avoir été évincé de Saint-Brieuc. Un clin d’œil ultime qui vient souligner les destinées atypiques d’un club et de son ancien coach phare, désormais adversaires mais liés pour toujours.

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