Vision d'horreur dans le Jura : "carnage", "massacre gratuit", un charnier de renards découvert par un pêcheur

Un pêcheur a été confronté ce dimanche 10 mars 2024 à l'horreur, avec la découverte macabre de plus d’une vingtaine de renards morts à Fort-du-Plasne dans le département du Jura, rapporte Le Progrès. 

Alerté, le centre Athénas, spécialisé dans les soins aux animaux sauvages, envisage de porter plainte pour "atteinte à l’environnement". Gilles Moyne, directeur du centre, a même qualifié cette situation de "carnage illégal". 

Après une enquête ouverte par le parquet régional environnemental, confiée aux services de l'Office Français de la Biodiversité, le préfet du Jura a demandé "le retrait conservatoire de l'agrément" d'un louvetier.

L'agrément du louvetier suspendu

La chasse encadrée et réglementée des renards est autorisée en France.

D’après la préfecture, "un arrêté municipal autorisant le prélèvement de renards (espèce susceptible d’occasionner des dégâts) a été pris le 9 janvier 2024 par la commune de Fort-du-Plasne, pour une durée de 3 mois, au regard notamment d’attaques répétées de poulaillers".

Le louvetier a donc été missionné par la préfecture pour effectuer des prélèvements, soulignent nos confrères du Progrès. Son agrément a été suspendu ce mardi 12 mars selon une ordonnance administrative. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. 

Abattage "académique"

Les premières constatations font état d’un abattage "académique", les animaux ayant été tués d’une balle au niveau du poitrail. Ils auraient ensuite été jetés depuis la N5, indique encore Le Progrès. De plus, les renards n’auraient pas tous été abattus à la même période.

"C'est un massacre gratuit" 

Ça, ce n’est pas de la chasse, c’est un massacre gratuit. Des dizaines de renards tués puis jetés au bord d’une rivière dans le Jura, près de Morillon. Un pêcheur vient de m’envoyer ces photos.

C’est horrible, n’est-pas ? Oui, mais c’est légal de massacrer ces animaux, car le… pic.twitter.com/H1qzKW9WyJ

— Hugo Clément (@hugoclement) March 11, 2024

"Ça, ce n’est pas de la chasse, c’est un massacre gratuit", a réagi pour sa part le journaliste Hugo Clément dans une publication sur X (anciennement Twitter).