Causse comtal : un projet à 20 millions d’euros pour le nouveau siège du Crédit Agricole

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  • Le nouveau site du Crédit Agricole imaginé par le cabinet d’architecture CL, installé à Montbazens et à Rodez.
    Le nouveau site du Crédit Agricole imaginé par le cabinet d’architecture CL, installé à Montbazens et à Rodez. Illustration - CL Architecture
  • Le nouveau site du Crédit Agricole imaginé par le cabinet d’architecture CL, installé à Montbazens et à Rodez.
    Le nouveau site du Crédit Agricole imaginé par le cabinet d’architecture CL, installé à Montbazens et à Rodez. Illustration - CL Architecture
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Appelé à être détruit, l‘actuel site de la première banque aveyronnaise sur le Causse Comtal sera remplacé par un nouveau bâtiment chiffré à 20 millions d’euros ! Les nouveaux locaux, devant accueillir 300 effectifs, seront inaugurés courant 2027.

Le coût prévisionnel du projet parle de lui-même : 20 millions d’euros. Ce mardi 2 avril, le Crédit Agricole a dévoilé les contours de son futur site au cœur du Causse Comtal. L’histoire d’une alliance "entre le patrimoine, la nature et le modernisme", censée accueillir les 300 effectifs administratifs de la célèbre banque courant 2027. Et pour ce nouveau site, le groupe, premier employeur privé du département si l’on englobe ses nombreuses filiales – plus de 1 200 personnes au total –, a préféré partir d’une feuille blanche. Les actuels locaux, datant de la fin des années 1970 sont destinés à disparaître : trop vieux, trop usagés, trop coûteux en énergie… À la place, se dressera un nouveau bâtiment de 3 400 m2 d’emprise au sol, contre 9 500 pour l’ancien. Il a été imaginé par le cabinet CL Architecture, installé à Montbazens et à Rodez, avec une équipe de maîtrise d’œuvre composée pour la majorité d’acteurs locaux : Bedrune Architectes de Rodez, IB2M de Gages, ECM de Rodez, Sigma Acoustique de Rodez, Exen de Vimenet… Et on en passe.

Toiture végétalisée, isolation en laine de mouton

Hier, tous les représentants de ces sociétés ont dévoilé les premiers plans de leur futur "bijou". Qui se veut avant tout " inscrit dans le paysage, la matière ". " On ne construit pas aujourd’hui comme on le faisait à la fin du siècle dernier : les enjeux environnementaux et sociaux guident désormais la conception et engagent notre responsabilité pour répondre aux enjeux de demain ", a souligné l’architecte Jean-Sébastien Cerès, lauréat de l’appel au projet lancé par le Crédit Agricole, insistant particulièrement sur la valeur environnementale pour son nouveau local. Les matériaux choisis s’inscrivent d’ailleurs dans cette politique, comme l’usage pour la structure d’un béton dit de site, soit réalisé à partir de matériaux récupérés in situ. L’isolation mettra aussi en lumière une filière aveyronnaise, avec de la laine de mouton issue de la filature Colbert, à Camarès. Surtout, les architectes ont insisté sur le futur patio du site, " un îlot de fraîcheur", et la toiture végétalisée. Celle-ci doit servir à être un réceptacle des eaux de pluie (lire par ailleurs) mais aussi devenir "un refuge de la biodiversité"

Cette toiture servira aussi de support à l’installation de 240 panneaux photovoltaïques d’une puissance de 420W en vue d’une autoconsommation visant à couvrir une partie des besoins énergétiques du bâtiment. " On vise à devenir énergétiquement autonome d’ici 2030 ", dévoilent les dirigeants du Crédit Agricole, Pascal Duprat et Stéphane Leclerc, plus que jamais impatients de voir sortir de terre leur nouvelle "maison".

Un "microcycle de l’eau" créé

C’est certainement la plus grande innovation du projet de futur site du Crédit Agricole. Celui-ci est appelé à récupérer l’eau de pluie, via sa toiture végétalisée, et la stocker en partie dans son patio intérieur, via un bassin matérialisé par une rivière sèche. « Les usagers du site seront ainsi sensibilisés à ce bien si précieux et pourront suivre en temps réel l’état des ressources », expliquent les concepteurs de ce qui est nommé un « microcycle ».

En tout, 1 600 m3 d’eau de pluie sont appelés à être récupérés et cela permettra de couvrir l’usage total des sanitaires ! Les eaux dites grises (provenant des douches, des lavabos…) seront aussi récupérées et traitées. Après avoir été filtrées, via une technologie dite de pointe, elles serviront aussi à l’alimentation des sanitaires du site. Tout comme à l’arrosage des végétaux ou encore le nettoyage. À noter qu’en cas de « trop-plein », le Crédit Agricole envisage de faire bénéficier ses 100 hectares de terrain sur le Causse Comtal de cette eau. Qu’on sait plus que jamais ressource essentielle.

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Les commentaires (3)
Palourde Il y a 26 jours Le 03/04/2024 à 13:35

Ont ils vraiment besoin de construire un autre siège ? J'en doute , ou alors ont ils la folie des grandeurs ?

Milsabords Il y a 26 jours Le 03/04/2024 à 14:48

Le site actuel date d'à peine un demi siècle et on le remplace, c'est très représentatif de la qualité de construction à l'époque moderne,
du "durable" qu'y disaient, ou plutôt du kleenex... Bah, ça fait travailler les entreprises et les agriculteurs surendettés seront fiers de leur belle banque ...

RienCompris Il y a 26 jours Le 03/04/2024 à 09:39

Première banque aveyronnaise, c'est normal elle détient en garantie tout le foncier des agriculteurs endettés jusqu'au cou.