Une fresque au tribunal de Rodez pour égayer le sort des enfants face à la justice

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  • Juge, greffière, artisteet assesseurs réunis pourla cause des enfants.
    Juge, greffière, artisteet assesseurs réunis pourla cause des enfants. OC
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Olivier Courtil

Le tribunal pour enfants a eu la bonne idée de faire appel à Pauline Ratier pour améliorer les conditions d’accueil.

Passé la porte qui ouvre sur un couloir dont les murs sont habillés d’affiches de films d’animation, l’impression donnée est de ne plus se sentir dans un palais de justice. Un havre de paix, un îlot, du moins de la quiétude, qui vient d’être agrémenté d’une fresque dans la salle d’attente. "Il nous est apparu nécessaire d’embellir cette pièce, eu égard l’importance qu’elle revêt pour les enfants. Après avoir été entendus par le juge des enfants, assisté d’un greffier, c’est dans cette pièce qu’ils doivent attendre que l’audience réunissant ses parents et les professionnels de l’enfance se termine et qu’une décision soit rendue", explique Marc Gambaraza, magistrat coordinateur du tribunal pour enfants de Rodez.

"Faire rêver les enfants"

Pour ce faire, une enveloppe de 12 000 € octroyée l’an dernier, a permis de financer des projets liés à la qualité de vie au travail et aux conditions d’accueil, avec l’achat de plantes, de jouets, de mobiliers, l’organisation du premier arbre de Noël et donc d’une fresque réalisée par Pauline Ratier, peintre à Rodez. Cette dernière, qui donne des cours à quelque 115 enfants, se trouve être la personne idoine. Elle a d’ailleurs vite trouvé son angle, inspiré par le cahier des charges du tribunal, à savoir "faire rêver les enfants". Et d’ajouter : "Oublier les tracas du quotidien avec une bulle de poésie composée d’une plage tropicale aux couleurs douces et lumineuses." Trois lectures s’en dégagent : picturale artistique avec un clin d’œil à la calligraphie japonaise, et psychologique. Une composition nourrie de symboles : la tortue pour la persévérance, la vague pour le renouveau ou encore le toucan pour le besoin d’être vu et entendu. Telle est justement la vocation de la salle d’attente. Mettre en confiance et libérer la parole. "La justice est assez critiquée. Si l’accueil est valorisé, c’est moins traumatisant pour l’enfant", souligne Mélanie Cabal, présidente du tribunal qui témoigne par ce projet, l’indépendance de l’institution et la place au soleil offerte par la fresque à l’égard des enfants et des familles. "On peut agir assez tôt au regard de la délinquance en Aveyron." Avec la conviction unanime de l’utilité de l’art.

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