Une adolescente passée à tabac devant son collège : en quoi va consister la "mission flash" menée dès vendredi et annoncée par Nicole Belloubet ?

  • L'agression s'est passée près du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier, mardi.
    L'agression s'est passée près du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier, mardi. Google Street View
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Des résultats seraient attendus dans les huit jours pour faire la lumière sur cette agression qui a plongé une collégienne dans le coma à Montpellier.

Une "mission flash" va être menée par l'inspection générale dès vendredi 5 avril 2024 "afin d'établir la réalité des faits et des responsabilités", a annoncé la ministre de l'Education, Nicole Belloubet, deux jours après la violente agression d'une adolescente de 13 ans devant son collège de Montpellier (Hérault). Des résultats sont attendus dans les huit jours.

Mardi 2 avril, la jeune Samara a été passée à tabac au niveau d'un arrêt de bus, devant son établissement. Elle a été plongée dans le coma jusqu'à mercredi, son pronostic vital était engagé à son admission à centre hospitalier universitaire Lapeyronie. Elle est à présent réveillée mais reste "traumatisée", a raconté sa mère, Hassiba, au micro de BFMTV. 

Trois mineurs de 14 et 15 ans, qui auraient donné des coups, ont été interpellés. Ils sont auditionnés pour les chefs de "tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans". Le parquet souligne que l'un d'eux est déjà connu de la justice.

Des faits de harcèlement qui remontent à plus d'un an ?

Samara serait victime de harcèlement depuis au moins 1 an et demi, notamment par une mineure de 14 ans qui a fait partie des trois jeunes interpellés. En juin 2023, elle aurait créé un compte sur les réseaux sociaux pour lancer "un appel au viol" de Samara, ce qui lui a valu des mesures disciplinaires.

Le parquet a déclaré qu'il n'avait pas été saisi de faits de harcèlement. Les regards se tournent alors vers le collège, notamment ceux de l'inspection générale qui s'y déplacera ce vendredi. Selon la mère de la victime, elle avait appelé la vie scolaire pour que Samara reste à l'abri dans le collège le temps qu'elle vienne la chercher. Cela ne s'est pas passé ainsi. Pourtant, plus tôt dans la journée, le professeur principal avait prévenu la mère que des jeunes extérieurs à l'établissement stationnaient devant le collège. 

La rectrice de l'académie de Montpellier, Sophie Béjean, a déclaré que le principal du collège n'était pas au courant des faits avant l'agression, "ni même tout de suite après". Par voie de communiqué, elle attend les résultats de l'enquête pour "déterminer toutes les circonstances de l'agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont".

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