La basketteuse Leïla Lacan à la Draft : "Ce serait un honneur de jouer dans la meilleure ligue du monde", assure la Ruthénoise à quelques heures de voir son destin basculer

  • La Ruthénoise Leïla Lacan pourrait être draftée en WNBA cette nuit, à partir d’1 h 30 : une première pour une joueuse aveyronnaise.
    La Ruthénoise Leïla Lacan pourrait être draftée en WNBA cette nuit, à partir d’1 h 30 : une première pour une joueuse aveyronnaise. Repro CP
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Dans la nuit de ce lundi à mardi, à partir d’1 h 30 heure française, Leïla Lacan pourrait devenir la première basketteuse aveyronnaise à être draftée en WNBA, l’équivalent féminin de la mythique NBA. 

Projetée par certains experts américains parmi les choix du premier tour, la Ruthénoise de 19 ans vivra l’événement depuis Angers, à quelques jours du début des play-offs de LFB, contre Villeneuve d’Ascq. Entretien.

Avant d’avoir la tête à la Draft ce soir, vous avez vécu une fin de saison régulière à suspense avec votre club au début du mois, en gagnant votre place en play-offs lors du tout dernier match. On imagine votre satisfaction…

Oui, on voulait se qualifier en play-offs, on avait raté le match contre Charleville (78-69 lors de l’avant-dernière journée, NDLR) pour pouvoir se qualifier, donc on avait vraiment envie de se rattraper contre Tarbes.

Pour Angers, cette saison n’a toutefois pas toujours été aussi rose, avec des résultats en dents de scie… Comment l’expliquez-vous ?

Notre calendrier était un petit peu particulier, parce qu’il y avait des moments où on enchaînait des grosses équipes et d’autres où on avait des matches plus abordables.

Pendant un petit moment, on était 9e, donc il y avait une pression, parce qu’on n’avait pas envie d’être en play-down (et donc de jouer le maintien). Mais on n’a pas paniqué, parce qu’on savait que ce serait sur la fin de saison qu’il faudrait vraiment gagner, avec des matches importants.

Quels objectifs vous êtes vous fixés sur ces play-offs, en sachant que vous démarrez par un match face aux premières Villeneuve-d’Ascq vendredi soir ?

On a pour objectif de rivaliser le maximum possible et de pourquoi pas gagner, même si on sait très bien que ça va être compliqué. On joue quand même contre une équipe qui est en finale d’EuroLeague (perdue hier), donc… Mais ce n’est pas pour autant qu’on va être timides ou quoi que ce soit sur le terrain. On les connaît, on les joue assez régulièrement.

Vous avez connu une blessure au genou en fin d’année dernière qui vous a éloigné des terrains pendant deux mois. Comment ça va aujourd’hui ?

Ça va, je me sens bien. Je ne suis pas plus diminuée qu’avant.

Ce soir a lieu la Draft WNBA, à Brooklyn. Un rendez-vous qui devrait tout particulièrement vous intéresser, puisque bon nombre d’experts américains vous annoncent dans leurs prévisions. Certains dans les toutes premières positions, d’ailleurs. Qu’est-ce que cela représenterait ? Est-ce un rêve d’enfance ?

Ce serait un honneur de jouer dans la meilleure ligue du monde. Ça donne envie de se confronter aux meilleures et de savoir ce que je vaux vraiment. Ce serait plus un objectif qu’un rêve pour moi.

En tant que joueuse étrangère, c’est votre dernière année pour être éligible à la Draft. Y pensiez-vous donc déjà en début de saison ? Ou alors, est-ce l’emballement progressif autour de vous aux États-Unis, avec certains médias qui vous projettent sélectionnée au premier tour, qui vous a poussé à y croire ?

Je ne me fie pas trop aux "mock Draft" (les prédictions faites par les spécialistes américains), car il y en a énormément qui sont sorties et elles sont toutes très différentes.

Pour les joueuses non-américaines, c’est très compliqué d’être drafté. Je ne savais donc pas trop s’ils allaient me prendre au sérieux.

Bien que les prédictions soient toutes très différentes, votre nom revient tout de même régulièrement. Est-ce déjà une fierté pour vous ?

Ça fait toujours plaisir, oui. C’est une reconnaissance individuelle, même si quand tu es draftée, c’est que tu t’inscris dans une dynamique d’équipe et que c’est cohérent avec la manière dont ils veulent construire leur équipe. Ce n’est pas uniquement quelque chose d’individuel.

Avez-vous, vous ou votre entourage, été approchée par des franchises ou des scouts américains ?

Je suis ça un peu de loin, notamment parce que j’étais concentrée sur ma saison avec Angers, mais j’ai cru comprendre qu’il y avait eu des questionnements par rapport à moi. Après, je ne sais pas à quel point c’était sérieux ou si c’était juste pour tâter le terrain. Je ne peux pas me prononcer là-dessus.

Après la Draft et les play-offs, vos objectifs se tourneront vers les Jeux olympiques. Votre blessure, qui vous a fait manquer le dernier rassemblement de l’équipe de France, vous a-t-elle freinée dans cette course aux JO ?

Je ne crois pas que la blessure m’ait handicapée ou ralentie. Au contraire, ça m’a permis d’être plus en forme. Je vais faire ma part pour y être, mais après, ce n’est pas juste par rapport à moi. Il y a des grandes joueuses autour de moi, donc s’il y a meilleure que moi, que l’équipe est mieux construite et qu’elle se complète mieux sans moi, c’est le jeu aussi. Je vais faire mon maximum, ce n’est pas mon travail de faire les choix.

Depuis un an et demi, tout ce qu’il se passe autour de vous est assez incroyable. Vous êtes passée pro, vous avez fait vos débuts en équipe de France, on vous parle des JO, de votre transfert à Basket Landes, de la Draft : comment vivez-vous ce nouveau statut et cette exposition ?

Je n’y pense pas, parce que je sais que si je commence à y penser, je peux stresser. Le plus simple, c’est de ne pas y penser, de prendre les choses les unes après les autres, sans trop mélanger.

Êtes-vous accompagnée par un conseiller ou un agent pour traiter toutes ces choses nouvelles dans votre carrière ?

Oui, je suis avec Caroline Aubert dans l’agence Comsport. Après, tout ce qui est communication, ça ne m’intéresse pas vraiment. Elle est très importante pour moi, elle m’accompagne dans mes choix, dans les choses qu’elle gère et que je n’ai pas envie de gérer. Elle et mon père sont un peu mes agents.

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