Coupe de l'America: les Néo-Zélandais à deux points de la victoire

  • Les spectateurs regardent depuis l'île d'Alcatraz, les bateaux Oracle Team USA (g) et le challenger néo-zélandais d'Emirates Team New Zealand, le 15 septembre 2013 dans la baie de San Francisco
    Les spectateurs regardent depuis l'île d'Alcatraz, les bateaux Oracle Team USA (g) et le challenger néo-zélandais d'Emirates Team New Zealand, le 15 septembre 2013 dans la baie de San Francisco AFP Photo - Josh Edelson
  • Oracle Team USA (d) et Emirates Team New Zealand lors de la 9e régate de la finale de la Coupe de l'America le 15 septembre 2013 dans la baie de San Francisco
    Oracle Team USA (d) et Emirates Team New Zealand lors de la 9e régate de la finale de la Coupe de l'America le 15 septembre 2013 dans la baie de San Francisco AFP - Don Emmert
Publié le
AFP

Les challengers néo-zélandais d'Emirates Team New Zealand (ETNZ) n'étaient plus dimanche soir qu'à 2 points d'une victoire dans la 34e Coupe de l'America après avoir gagné l'une des deux courses disputées contre le "defender" Oracle Team USA (OTUSA) à San Francisco.

Le score est désormais de 7 à 1 en faveur des Néo-Zélandais, les Américains ayant été pénalisés de deux points pour avoir triché lors de régates préparatoires à la "Cup", en 2012. OTUSA, l'équipe du multi-milliardaire américain Larry Ellison, doit encore remporter 8 manches pour conserver le trophée enlevé en 2010 à Valence (Espagne).

Les deux prochaines courses (11 et 12) auront lieu mardi et pourraient bien être décisives, malgré d'incontestables progrès de la part d'OTUSA.

L'équipe américaine a manifestement trouvé le mode d'emploi de son catamaran AC72 (22 m de long, 14 de large): des modifications ont été apportées au bateau (un bout-dehors plus court, notamment) et la communication est plus efficace depuis que le quadruple champion olympique britannique Ben Ainslie a remplacé l'Américain John Kostecki au poste stratégique de tacticien.

Le "defender" américain s'est facilement imposé dans la première course de dimanche, enregistrant sa 3e victoire depuis le début de la finale, le 7 septembre.

Cette première régate s'est déroulée dans des vents d'ouest de 18 à 19,5 noeuds, sous le soleil, avec un courant de marée descendante assez fort (2,2 noeuds). Comme chaque jour, des centaines de bateaux de tous types avaient pris position à proximité du parcours dans la baie de San Francisco.

OTUSA a franchi la ligne d'arrivée 47 secondes devant Aotearoa, l'AC72 néo-zélandais barré par Dean Barker.

Jimmy Spithill, le skipper de l'AC72 d'OTUSA, a pris le meilleur départ et fait la course en tête. Y compris dans le troisième bord, au près (contre le vent, ndlr), qui était traditionnellement le point fort des Néo-Zélandais.

"C'était une course excitante et très physique, a déclaré Spithill à l'arrivée. Les gars ont fait un travail fantastique".

Festival de match racing

La deuxième manche -sans doute l'une des plus belles courues jusqu'ici dans cette finale- s'est déroulée avec un vent (16,5 noeuds) et un courant un peu plus faibles (1,6 noeud) qu'une heure plus tôt.

Barker a cette fois-ci pris le meilleur départ, viré la première bouée sous le nez d'Oracle Team USA et est resté devant lui pendant tout le bord de portant, au cours duquel les deux multicoques ont enchaîné les empannages (virements de bord vent arrière, ndlr).

Les Kiwis se sont fait remonter par les Américains dans le bord de près, incroyablement disputé, avant de reprendre la tête pour quelques longueurs. A l'issue de ce festival de match racing, les deux bateaux n'étaient plus séparés que par une petite seconde au passage de la porte au vent!

Aotearoa a toutefois creusé l'écart dans le bord de portant vers la dernière porte, enroulée 11 secondes devant Oracle Team USA. Les Kiwis ont passé la ligne d'arrivée 16 secondes devant les Américains, qui ont atteint la vitesse de 44,98 noeuds (83,3 km/heure) dans cette seconde manche.

"Si vous n'avez pas aimé les courses d'aujourd'hui, regardez un autre sport", a ensuite plaisanté Barker au cours d'une conférence de presse. "Je n'ai jamais vécu des régates aussi passionnantes", a confirmé Ainslie, pourtant habitué aux poussées d'adrénaline sur l'eau.

Glenn Ashby, le régleur australien du mât-aile d'Aotearoa, a pour sa part rappelé que ces bateaux sont extraordinairement complexes et que "la courbe d'apprentissage est verticale".

A terre, il semble que la mayonnaise commence à prendre. Les organisateurs de la Coupe de l'America ont ainsi affirmé avoir enregistré quelque 52.000 spectateurs samedi à l'America's Cup Park et à Marina Green, les deux principaux lieux consacrés à la "Cup" sur les quais de San Francisco.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?