Rodez : il sort son arme, tire et écope d'un an de prison

  • Les faits se sont produits dans le quartier de Gourgan à Rodez.
    Les faits se sont produits dans le quartier de Gourgan à Rodez.
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Justice. Un Ruthénois, ancien militaire âgé de 46 ans, a été condamné par le tribunal de Rodez pour avoir, le 7 août 2012, fait usage d'une arme lors d'un différend avec son voisin. Il écope de deux ans de prison, dont un avec sursis, et est interdit de séjour dans le quartier.

Un Ruthénois a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Rodez pour violence avec usage ou menace d'une arme. Le 7 août 2012, l'homme âgé de 46 ans, avait menacé ses voisins avec son fusil. Ce jour là, dans l’un des immeubles HLM de Gourgan, une altercation avait éclaté entre l'ancien militaire à la retraite et ses voisins, le premier demandant aux seconds de baisser le volume. En réaction, un autre voisin aurait alors demandé au militaire de se taire à son tour.  "Comme tous les jours, il criait et insultait. Je lui ai demandé de se calmer", explique le voisin en question, partie civile au procès. A la barre, celui-ci poursuit : "il est alors parti chercher un fusil, a épaulé l'arme avant de tirer dans ma direction".

«Chacun maintient son point de vue»

Actuellement incarcéré après une condamnation pour violences conjugales, le prévenu livre une tout autre version. La première fois dit-il "j'ai présenté l’arme" et "quand il [la victime NDLR] était en bas, j’ai tiré en l’air pour lui faire peur". Si aucun témoignage n'a permis de déterminer le nombre de coups de feu tirés et qu'aucun impact de balles n’a été relevé, le substitut du procureur, Antoine Wolff, retient toutefois des faits "particulièrement graves", avant de requérir contre le prévenu, deux ans de prison, dont un avec sursis, trois ans de mise à l’épreuve et une interdiction de revenir dans le quartier.

Ras le bol du voisinage

Décrit comme "alcoolique, violent, dangereux et armé", le prévenu était très connu dans le voisinage rappelle le substitut du procureur  pour qui la victime "a simplement traduit le sentiment de ras-le-bol de tout le voisinage". Un point de vu partagé par les juges qui condamnent l'ancien militaire à un an de prison ferme, assorti de deux années de mise à l'épreuve. L'homme, actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Druelle, devra également verser 2 000€ de dommages et intérêts à la victime. 

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