Les concerts de Sauveterre menacés : le blues s’empare des festivals

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Publié le , mis à jour
Myriam Laffont

Culture. Rien ne va plus. Seul le Roots’ergue pourrait avoir lieu cette année, le Soft-R et le Sauveterre de blues ajournés. L’association organisatrice des trois festivals musicaux tire la sonnette d’alarme, organise un concert de soutien et pâtit d’une mauvaise conjoncture.

"Le Roots’ergue, le Soft-R festival et le Sauveterre de blues sont en danger, nous ne connaîtrons pas de nouvelles éditions si la mobilisation n’est pas au rendez-vous."

En guise de vœux et de perspectives, le communiqué de l’association organisatrice de ces trois festivals est tombé comme un couperet. "À l’image de tous les festivals, la situation est en effet un peu délicate….", ne cache pas Basile Delbruel, coprésident de l’Association jeunesse, arts et loisirs de Sauveterre-de-Rouergue, "Tout est en suspens, seul le Roots’ergue devrait pouvoir être maintenu. 2014 sera donc une année de restructuration pour consolider".

Concert de soutien en avril ou mai

Vendredi 24 janvier, réunie en assemblée générale, l’Ajal décidera de l’orientation à donner, onze ans après la première édition du Roots’ergue. La date du concert de soutien, fin avril, début mai, sera arrêtée et l’appel à la mobilisation, des festivaliers comme des groupes de musique, amplifié. La mauvaise nouvelle n’a surpris personne. Les festivals, et plus largement la culture, sont dans l’œil du cyclone et payent la facture d’une crise qui dure, les collectivités territoriales et les citoyens lambda révisant leurs priorités budgétaires.

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Les risques du métier

Pour autant, ce facteur conjoncturel n’explique pas tout. S’y ajoutent en effet les risques du métier, qu’ils soient météorologiques ou structurels. Qu’une équipe s’use, qu’un orage éclate, qu’une programmation foire, et c’est la « cata ». Exemple avec Sauveterre-de-Rouergue. En 2012, le financement public a représenté 20 à 25% du budget global de l’Ajal. L’année suivante, les subventions, quoique maintenues, plafonnent à 10% d’un budget qui a atteint 300 000€. "Le nouveau format de Roots’ergue, déplacé de la salle des fêtes à la place aux arcades, n’a pas convaincu nos partenaires. Nous n’avons pas réussi à franchir le cap", reconnaît Basile Delbruel, "Que le public ait répondu présent n’a pas suffi à compenser les frais plus importants induits par cette nouvelle formule".

"Relancer la machine"

Portés par 180 bénévoles, les trois festivals de Sauveterre attirent entre 2 et 4000 spectateurs par an et connaissent une renommée régionale. "C’est un bel outil de promotion du territoire, c’est le pari de maintenir la culture en milieu rural. On va relancer la machine, solliciter des appuis. On a pour nous l’enthousiasme et la combativité", assure le coprésident.

En toile de fond, le spectre du festival Skabazac assombrit bien sûr l’horizon. Cette grosse machine lancée en 2006 s’est arrêtée en 2011, exsangue financièrement. On pense aussi à l’Estivada doublement fragilisée l’été dernier par la baisse de la subvention du conseil général et le gros coup de vent pour clôture.

En contrepartie, ce sont aussi le Capfestival qui, à la veille de son vingtième anniversaire, trace sa route cahin-caha, ou l’association 12Touch, qui, sous des formats hybrides, perpétue à son échelle un rôle d’agitateur culturel. Dans la cour des petits, l’histoire des festivals s’inscrit aussi dans les turbulences.

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