Aveyron : l'hôtellerie-restauration se prépare à une "année difficile"

  • La hausse de la TVA n'incite pas les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration à l'optimisme.
    La hausse de la TVA n'incite pas les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration à l'optimisme. Illustration CP
Publié le
Hugues Cayrade

Économie. Le syndicat départemental (Umih) a réuni ses adhérents à Millau pour faire le bilan d'une année 2013 marquée par une hausse des défaillances d'entreprises de 38%.

Après une année 2013 particulièrement difficile pour le secteur de l’hôtellerie aveyronnaise, lequel a connu une hausse de 38% du nombre de défaillances d’entreprises, l’Umih12 ne s’attend pas un renversement fondamental de la situation cette année.

Au-delà de la crise, la hausse de la TVA, dont le taux est passé de 7 à 10% au 1er janvier, n’incite pas les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration à l’optimisme. "Au 20 février, certains mesurent déjà les conséquences de cette augmentation dans leur trésorerie", assure Philippe Panis, propriétaire de l’hôtel des Peyrières à Olemps (63 chambres et 300 couverts) et président du syndicat départemental depuis trois ans.

En marge de l’assemblée générale qui s’est déroulée à Millau, M. Panis a rappelé que la profession n’avait bénéficié que pendant un an et demi du régime à 5,5% (avant de passer au seuil intermédiaire de 7%) et a regretté une fois encore le manque de soutien des banques en faveur des établissements en difficulté. Et ce, "même quand il s’agit de maisons renommées". "Nous exerçons des métiers à risque, insiste le président de l’Umih12. Les taxes et les normes qu’on nous impose génèrent du chômage, y compris chez nos fournisseurs, auprès desquels on commande moins..."

L’accessibilité, vaste chantier...

Parmi ces normes et mesures qui irritent la profession, il y a bien sûr le contrat à temps partiel (1) de 24 heures minimum, lequel devait également entrer en vigueur au 1er janvier, mais dont la mise en œuvre a finalement été repoussée au 1er juillet. "Ce sera pareil dans six mois. Nos besoins et spécificités seront les mêmes", commente Philippe Panis. L’autre "gros morceau" est la mise aux normes des établissements au regard de la législation sur l’accessibilité des personnes en situation de handicap, mise aux normes qui, en théorie, doit être achevée au 1er janvier 2015.

"Beaucoup n’en ont actuellement pas les moyens,  indique le président du syndicat départemental. L’Umih nationale s’est emparée du dossier. Des dérogations sont possibles, jusqu’à cinq ans, et le syndicat peut apporter un soutien technique."  Si l’on ajoute les réservations de dernière minute auxquelles la profession doit s’adapter et les commissions de plus en plus "gourmandes" que demandent les principaux sites de réservation en ligne, 2014 ne débute donc pas sous les meilleurs auspices.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?