Conseil général : le budget sera voté «dans le brouillard»

Quelle sera la physionomie du conseil général en 2015 ? Dans un contexte de réforme des collectivités territoriales, la question oblige son président Jean-Claude Luche à avancer «dans le brouillard le plus total». Car on ne sait encore «quelles seront les compétences des départements à l’avenir». Lundi, lors du débat d’orientation budgétaire, le président du Département a toutefois dégagé deux axes forts : l’investissement et la solidarité. 

Avant la présentation définitive du budget en janvier 2015

Mais plus que jamais, l’Aveyron fait face «à une situation financière mitigée, avec une hausse du chômage et des défaillances d’entreprises», a déploré Jean-François Galliard, le rapporteur général du budget. Le Département peut toutefois compter «sur un endettement maîtrisé, selon ce dernier, pour continuer à investir». 

Les projets 2015 : 

• Barreau de Saint-Mayme  : 

En 2015, le conseil général va notamment se lancer dans la réalisation du barreau de Saint-Mayme. Jean-Domique Gonzales, conseiller général de Millau-Est, s’est interrogé sur la capacité du département «à mener ces travaux à leur terme, alors qu’il ne l’a pas fait jusqu’ici».

• Le très haut débit :

L’autre axe des investissements sera l’accès des entreprises au très haut débit comme elles l'exigent depuis de nombreux mois. Sur ce point, le conseil général souhaite débloquer 140 M€ sur cinq ans.

• Développer l’aéroport de Rodez-Marcillac

Jean-Claude Luche a aussi souhaité «poursuivre le développement de l’aéroport de Rodez-Marcillac», tout en concédant «qu’il y a des efforts à faire au niveau tarifaire». En jouant sur plusieurs tableaux, le conseil général souhaite renforcer «l’attractivité du département».

• Politique culturelle

En 2014, la mission départementale de la culture a affirmé que la politique culturelle devait se concevoir «selon une approche plus transversale, en lien direct avec les politiques économiques, sociales, touristiques». Un vœu pieu pour les élus de l'opposition qui craignent que la politique culturelle du conseil général ne soit qu'une coquille vide, ne bénéficiant des financements suffisants.

Fiscalité stable

Qui dit dépense dit enfin recette. Or, sur ce point, Jean-Claude Luche a insisté lundi devant les élus pour ne pas faire peser les investissements sur la fiscalité. «Je souhaite que vous acceptiez de rester en 2015 à hauteur de 2014, sans pour autant charger la barque de la fiscalité dont les taux devront rester stables».. Dénonçant tour à tour «les coupes sombres dans la solidarité» faites par l’État et «la baisse des dotations vis-à-vis des collectivités locales», le président du conseil général souhaite poursuivre son soutien en faveur des territoires.