Afghanistan: 13 civils abattus sur une route près de Kaboul

  • Des policiers afghans contrôlent des civils sur une route de la province de Wardak, en 2013
    Des policiers afghans contrôlent des civils sur une route de la province de Wardak, en 2013 AFP/Archives - Rahmatullah Alizad
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Centre Presse Aveyron

Treize civils, passagers d'un car qui se rendait dans le sud de l'Afghanistan, ont été abattus par des hommes armés dans la nuit de lundi à mardi dans la province de Wardak, près de la capitale afghane Kaboul, a-t-on appris auprès de responsables locaux.

"Vers 01H00 du matin, un groupe d'hommes armés a ouvert le feu sur les passagers d'un car à Aftasyab, dans la province de Wardak, tuant 13 personnes dont une femme", a dit à l'AFP Attaullah Khogyani, porte-parole du gouverneur de la province en précisant que le véhicule se rendait à Kandahar (sud).

Dans un communiqué signé de leur porte-parole officiel, Zabiullah Mujahid, les talibans afghans ont rejeté mardi toute implication dans cette attaque perpétrée dans un secteur où les insurgés sont pourtant implantés.

La mort des 13 civils a été confirmée par Mohammad Ali, le vice-gouverneur de la province voisine de Ghazni, en contact étroit avec les autorités du Wardak dans cette affaire. Ce dernier a précisé que les meurtriers avaient "choisi" leurs victimes parmi les passagers du bus, avant de les tuer "un par un".

Selon la même source, les enquêteurs vérifiaient mardi matin si les victimes étaient des membres d'une minorité ethnique ou religieuse comme les musulmans chiites de l'ethnie hazara, qui ont fait récemment l'objet de violences ciblées.

Le 24 février, des hommes armés et masqués ont enlevé une trentaine de chiites de l'ethnie hazara, reconnaissables localement à leurs traits asiatiques, voyageant en car dans le centre de l'Afghanistan.

Les talibans avaient aussi rejeté toute implication dans ce rapt qui intervient sur fond de craintes d'une avancée de l'organisation Etat islamique (EI) en Afghanistan.

L'armée afghane avait lancé sans succès une opération pour libérer ces otages et suggéré que des partisans de l'EI étaient à l'origine de ce rapt, ce qui n'a pu être établi de sources indépendantes, des observateurs soupçonnant notamment les autorités de vouloir grossir l'importance de cette organisation jihadiste afin de toucher davantage de subsides des pays occidentaux.

Par ailleurs, des musulmans soufis, courant mystique de l'islam historiquement aux antipodes des fondamentalistes, ont également été visés le 7 mars lors d'une rare attaque contre l'une de leurs mosquées à Kaboul. Au moins six personnes avaient été tuées, dont le chef spirituel de la communauté soufie de la capitale.

Source : AFP

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