Droits d'auteur en Europe, le Maïwenn, le Moretti: Valls fait un petit tour à Cannes

  • Le Premier ministre Manuel Valls, le 17 mai 2015 à Cannes
    Le Premier ministre Manuel Valls, le 17 mai 2015 à Cannes AFP
  • Manuel Valls et Fleur Pellerin posent avec le sculpteur Ousmane Sow, la réalisatrice Lynne Ramsay, le réalisateur Costa-Gavras, le réalisateur Claude Lelouch et l'écrivain Douglas Kennedy à l'issue d'une conférence sur les droits d'auteur en Europe, le 17 mai 2015 à Cannes
    Manuel Valls et Fleur Pellerin posent avec le sculpteur Ousmane Sow, la réalisatrice Lynne Ramsay, le réalisateur Costa-Gavras, le réalisateur Claude Lelouch et l'écrivain Douglas Kennedy à l'issue d'une conférence sur les droits d'auteur en Europe, le 17 mai 2015 à Cannes AFP - JEAN-PIERRE CLATOT
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le Premier ministre Manuel Valls a fait un passage à Cannes ce weekend, d'abord en cinéphile pour voir les films de Maïwenn et de Moretti, puis pour défendre la position française sur les droits d'auteur en Europe.

A la rencontre du monde de la culture pour un colloque, il a aussi reconnu une "erreur" : la baisse du budget de la Culture au début de la présidence Hollande.

"Cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la Culture (...). C'est apparu comme un signe négatif", a déclaré Manuel Valls en clôture d'un colloque sur les droits d'auteur, organisé par le ministère de la Culture.

"Il ne faut jamais donner de mauvais signe quand on parle de culture", a souligné le Premier ministre.

"C'est pourquoi, avec la ministre de la Culture Fleur Pellerin, nous avons décidé que les budgets de la création et de l'éducation artistique seraient conservés, voire augmentés, pour les deux ans à venir", a dit M. Valls.

Pour 2015, le budget de la Culture et de la Communication a été stabilisé après deux ans de baisse: + 0,33% après - 4% en 2013 et - 2% en 2014.

Présent à Cannes pour les 120 ans de la confédération et du cinéma, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a aussitôt réagi. "Manuel Valls regrette souvent, mais il n'inverse pas ses décisions. On ne peut pas vivre longtemps de regrets. Le rôle des politiques est d'agir pour inverser la situation que vivent des millions de salariés, de chômeurs et de retraités", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Les budgets de la culture sont essentiels pour la création. 180 festivals ou événements sont annulés ou menacés", a ajouté M. Martinez.

- La défense des droits d'auteur -

Le Premier ministre a également évoqué la question des droits d'auteur, que Bruxelles entend moderniser à l'heure du numérique, sous le regard vigilant de la France.

"Si nous baissions pavillon sur le droit d'auteur, qui irait encore investir dans la création? Le droit d'auteur est non seulement un mécanisme protecteur des artistes, mais aussi le vecteur de notre identité collective", et "un vecteur d'innovation et de compétitivité de notre économie", a-t-il dit.

"Ne nous trompons pas de combat. En désarmant le droit d'auteur, on affaiblirait l'Europe, sa culture, ses entreprises et ses citoyens", a dit Manuel Valls.

"Le droit d’auteur ne constitue en rien un obstacle" à la circulation des oeuvres en Europe, avait auparavant rappelé la ministre de la Culture Fleur Pellerin, qui y voit même un "rempart contre la barbarie de l'uniforme".

La Commission européenne a présenté début mai un plan pour créer un marché unique du numérique, dont les détails ne seront connus progressivement que d'ici fin 2016.

Manuel Valls, venu à Cannes avec son épouse la violoniste Anne Gravoin, a vu deux films en compétition, "Mia Madre" de Nanni Moretti samedi soir, et "Mon Roi" de Maïwenn dimanche matin.

"Difficile de ne pas sortir bouleversé après ce magnifique moment plein d'émotions, que nous ont offert Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot", les deux interprètes du film, a-t-il réagi.

"On va peut-être m'accuser en venant à Cannes de prendre du bon temps, j'accepte la critique, et même de monter les marches, mais ça je ne l'ai pas fait", a-t-il ironisé.

Source : AFP

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