Festival. Tout le week-end, Laguiole accueille le 17e festival des bœufs gras sur son foirail. Attendu et nationalement reconnu, le rendez-vous est, au fil des ans, devenu un événement festif et populaire. Où la race Aubrac, avec 200 bovins, jouera le premier rôle.
La dix-septième édition des bœufs gras de Pâques s’installe, samedi et dimanche, sur le nouveau foirail de Laguiole. Un week-end festif et incontournable piloté par l’association locale «Laguiole Expo». Didier Dijols, son président, s’est dit très "fier de présenter depuis 17ans des bêtes dont la qualité s’améliore d’année en année, grâce au savoir-faire des éleveurs naisseurs engraisseurs." Comprenez que les animaux sont nourris du fourrage des plateaux de l’Aubrac, avant d’être engraissés par l’éleveur, suivant un cahier des charges contraignant.
Pour ces éleveurs, pas question d’entendre parler d’atelier d’engraissement.
Concours, vente et animations
Le festival s’ouvre samedi à 8 heures précises, heure à laquelle arrivent les 200 animaux inscrits cette année dans le grand chapiteau sur le nouveau foirail de Laguiole. Divisés en vingt-cinq sections, les bovins représentent les trois filières de la race Aubrac (label rouge bœuf fermier, fleur d’Aubrac et les animaux bio de la race). De notoriété nationale, le festival attend, cette année encore, des jurés venus de toute la France. Ils sont acheteurs, jeunes agriculteurs ou élèves du lycée La Roque.
En début d’après-midi, la vente aux enchères des deux champions (désignés par le jury) sera le moment fort de la journée. Suivra la vente libre des autres animaux, directement entre éleveurs et acheteurs, qui ne sont autres que des artisans bouchers ou des représentants de la grande distribution, venus débusquer la perle rare. Acquérir une médaille garantit toujours un joli coup de pub pour le professionnel. Puis le chapiteau s’ouvrira au public dans la foulée. Des curieux souvent nombreux pour admirer le fleuron de l’élevage de «la belle aux yeux noirs».
"Aujourd’hui, la race aubrac n’a rien à envier aux grandes races de viande française, le nombre de visiteurs et d’acheteurs en témoigne", souligne Didier Dijols.
Une première sans le fondateur, Marcel Brouzes
Pour la première fois, le festival des bœufs de Pâques s’ouvrira sans son fondateur, le très connu Marcel Brouzes. L’homme, qui s’est éteint en décembre dernier, sera dans toutes les têtes. En 2000, totalement enthousiasmé à son retour du concours de Baraqueville, il décide de lancer le festival à Laguiole. À travers les années, Marcel Brouzes s’est investi sans compter dans l’organisation du concours. Tous le remercient aujourd’hui.
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