Un projet à 40 M€ pour valoriser les déchets aveyronnais à Viviez

  • Jean-François Bigot, Marc Sévigné, Christophe Calvez et Stéphane Foury, devant les collines de Dunet, à Viviez. J.B.
    Jean-François Bigot, Marc Sévigné, Christophe Calvez et Stéphane Foury, devant les collines de Dunet, à Viviez. J.B. J.B.
  • Présenté par l’entreprise millavoise Sévigné et Séché-environnement, le projet pourrait être implanté à Viviez.
    Présenté par l’entreprise millavoise Sévigné et Séché-environnement, le projet pourrait être implanté à Viviez. Repro CP
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Joël Born

Le projet porté par l’Aveyronnais Sévigné et le groupe Séché va entrer dans sa phase de concertation, avec la constitution de plusieurs groupes de travail, intégrant notamment les riverains et les élus. À l’issue de cette phase de six mois, le projet sera éventuellement ajusté.

A l’entrée de Viviez, les « non » des premiers opposants au projet de centre de traitement et de valorisation des déchets aveyronnais ont été barrés et remplacés par des « oui ». Signe que le sujet est sensible et les avis forcément partagés. Ces avis vont pouvoir largement s’exprimer dans le cadre de la phase de concertation, que les deux industriels porteurs du projet Solena (Solution Environnement Aveyron), l’Aveyronnais d’Aguessac, Marc Sévigné, et le groupe Séché, s’apprêtent à engager pour une période de six mois.

Capacité annuelle de 110 000 tonnes

Cette concertation, pour laquelle vont être constitués plusieurs groupes de travail, auxquels seront invités à prendre part riverains, élus, industriels et autres acteurs économiques et associatifs, s’inscrit dans les nouvelles mesures gouvernementales de renforcement du dialogue environnemental. La société Solena constituée Preuve de l’avancement du projet, la société Solena vient d’être officiellement créée. Spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets en tous genres (jusqu’aux obus de la Première Guerre mondiale !), le groupe Séché, qui assure la dépollution des terrils de Vieille-Montagne depuis 2007, en détient 60 %, le Sud-Aveyronnais Sévigné 40 %.

Le projet Solena représente un investissement de 40 millions d’euros (l’équivalent de deux musées Soulages...) et la création d’une quarantaine d’emplois pour une capacité annuelle de traitement des déchets de 110 000 tonnes, l’objectif annoncé étant d’en valoriser la moitié, par différents procédés. « Le projet mérite des explications et de l’écoute pour éventuellement lui apporter quelques modifications. On part dans cette concertation sans le moindre a priori », a expliqué le président de Solena et représentant de Séché, Jean-François Bigot.

Premiers déchets traités en 2019 ?

Cette phase de concertation va se poursuivre jusqu’au printemps. « Il faut toujours discuter », a insisté le président de Solena, précisant que sur plusieurs points techniques, comme le maintien ou non de l’actuel convoyeur, rien n’est arrêté. Une fois rectifié, ajusté, le projet Solena sera déposé avant l’été 2017.

L’enquête publique pourrait être lancée à l’automne 2017 et les appels d’offres début 2018, sachant que le Syndicat départemental des ordures ménagères (Sydom) s’est déjà prononcé en faveur de cette « solution aveyronnaise ». Si le projet Solena est retenu, la mise en chantier interviendra durant le deuxième semestre 2018 pour un traitement des premiers déchets envisageable en 2019.

Jean-François Bigot, Marc Sévigné, Christophe Calvez et Stéphane Foury, devant les collines de Dunet, à Viviez. J.B.
Jean-François Bigot, Marc Sévigné, Christophe Calvez et Stéphane Foury, devant les collines de Dunet, à Viviez. J.B. J.B.

 «Toutes les solutions existent» 

S’agissant des impacts environnementaux et des éventuelles nuisances, Jean-François Bigot s’est voulu à la fois clair et rassurant : « La concertation va permettre de faire, point par point, l’examen objectif et rationnel de tous les sujets, afin de pouvoir les traiter, sachant que toutes les solutions existent. »

L’occasion pour les porteurs du projet de donner également quelques précisions d’importance. Sur le nombre de camions par exemple, qui convergeront quotidiennement vers Viviez : « Une quinzaine seulement, alors qu’un millier de camions empruntent la RD840 chaque jour. » Ou sur le coût de traitement des déchets : « Il sera forcément inférieur à celui de Tryfil, sinon notre solution ne sera pas retenue. » 

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