Au tribunal de Rodez, un autre regard sur les violences faites aux femmes

  • Au tribunal de Rodez, un autre regard sur les violences faites aux femmes
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    Au tribunal de Rodez, un autre regard sur les violences faites aux femmes
  • L’exposition a été inaugurée hier dans les locaux du palais de Justice.
    L’exposition a été inaugurée hier dans les locaux du palais de Justice.
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Centre Presse / Philippe Henry

Cela peut commencer par une simple main sur l’épaule, puis par des insultes ; les coups peuvent venir ensuite. Dimanche, à l’occasion des journées du patrimoine, le palais de justice accueillait une exposition de photos de Gilles Ruiz, intitulée « L’Agresseur ». L’exposition est organisée par la Fondation agir contre l’exclusion (Face). Une dizaine de clichés illustrent ainsi différentes situations d’agressions, verbales ou physiques. « Il aurait été trop facile d’illustrer les violences faites aux femmes par du sang et des bleus, explique Gilles Ruiz. Celles-ci sont souvent plus insidieuses. »

Éric Bramat, président du tribunal de grande instance, se félicite tout d’abord que « le tribunal accueille une exposition de ce type ». « Nous avons pour objectif d’ouvrir le tribunal sur la cité, de rendre la justice plus accessible, poursuit-il. Cela va dans le sens de nos actions pour faciliter l’accès au droit à nos citoyens. »

Ces dernières années, la justice a mis l’accent sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

En Aveyron, le procureur de la République Yves Delpérié poursuit « systématiquement les faits qui sont caractérisés ». « Nous avons également, depuis 2015, un protocole avec les associations comme le CIDFF (Centre d’information des droits de la femme) ou l’Adavem (Association départementale d’aide aux victimes et de médiation) qui se mettent en relation avec les victimes dès qu’un signalement apparaît, explique Yves Delpérié. Ce que nous devons changer, ce sont les mentalités. Les femmes ne doivent plus hésiter à porter plainte et à aller jusqu’au bout de la procédure. » L’an dernier, en Aveyron, le CIDFF a enregistré 200 cas de violences faites aux femmes. Tous les trois jours, en France, une femme décède sous les coups de son partenaire.

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