Millau. Les "gilets jaunes" toujours sur le pont

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    Les "gilets jaunes" toujours sur le pont M-H. D.
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JDM

Hier, les Sud-Aveyronnais étaient au rendez-vous, près des deux échangeurs de l’A75.

Hier encore, le viaduc de Millau est resté bien vide. La circulation était déviée au péage de Saint-Germain et à La Cavalerie par les "gilets jaunes". Pas question d’emprunter le bel ouvrage d’art, il faut se rabattre sur l’ancienne route qui traverse Millau. Pas d’embouteillages au matin, ni de mécontentement flagrant de la part des automobilistes au barrage filtrant de La Cavalerie. Ça klaxonne et certains font même quelques signes de soutien en passant, juste avant de gagner l’A75.

Il faut dire que, depuis trois semaines que dure ce mouvement, les automobilistes ont pris l’habitude de voir cette portion d’autoroute coupée en journée. Les "gilets jaunes" se sont également organisés, le ravitaillement en pneu et palettes de bois s’effectuant régulièrement.

Ces derniers n’ont pas changé d’état d’esprit. Ils sont bien décidés à "montrer au gouvernement Macron qu’il faut changer !"

Pour preuve, outre les deux barrages filtrants, ils ont organisé une opération escargot en centre-ville hier matin, emmenée par l’ambulancier Orts et des motards. Les auto-écoles, qui devaient rejoindre le mouvement selon Gaëtan Bauer, porte-parole pour Millau, n’ont pas été vues à la manifestation.

Plus nombreux

Mais pas de quoi décevoir les "gilets jaunes". La mobilisation, notamment au péage de Saint-Germain, les a ravis. Ils étaient au moins 150 dans l’après-midi. "C’est mieux que les autres samedis. Et pourtant, ça tourne, les gens viennent et repartent, mais au final, on est plus nombreux", s’étonne un manifestant. Trois personnes sont mêmes venues de Saint-Georges-de-Luzençon à vélo. "Le carburant, ça coûte cher alors on prend les vélos", ont-ils ironisé. S’ils n’excluaient pas quelques actions décidées au dernier moment, cette fois-ci, les manifestants n’avaient pas prévu de rejoindre les centres commerciaux. "On l’a fait un peu au début mais on ne veut pas bloquer les commerces. Ce n’est pas le but, ils souffrent comme nous."

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