Rodez. L’ Aveyron décroche les taxes de séjour Airbnb

L’image d’Airbnb pourrait bien remonter en flèche ces prochaines semaines chez les pontes du tourisme hexagonal ! Pour la quatrième année consécutive, la plateforme américaine communautaire de location et de réservation d’hébergements en ligne s’est acquittée du versement de la taxe de séjour aux communes françaises. Fait nouveau, les bénéficiaires, à peine 50 l’an dernier, sont cette année près de 23 000, pour un montant total estimé à 24 millions d’euros. Le jackpot, s’il touche l’intégralité du pays, n’échappe pas à l’Aveyron. Dans le département, dix communes ont ainsi vu leur compte créditer de quelques euros supplémentaires.

Amélioration pour l’office de tourisme millavois ?

Champion toute catégorie, Millau et la communauté de communes Millau Grands Causses. La cité du gant décroche à elle seule une somme de 4 200 €. À laquelle s’ajoute les 800 € obtenus par la cité de Mostuéjouls. Des sommes reversées à l’office de tourisme, désormais communautaire et principal bénéficiaire de ces fameuses taxes récoltées sur le territoire. "Airbnb est maintenant un loueur comme un autre, reconnaît Elodie Platet, élue en charge du tourisme au sein du conseil communautaire millavois, qui rappelle la mise en place d’un logiciel spécifique traçant les loueurs passant entre les mailles du filet de cet impôt. C’est un juste retour des choses, notamment par rapport à certains meublés qui étaient confrontés à une concurrence déloyale". Infime face aux mastodontes du genre que sont Montpellier (450 000 €), Toulouse (270 000 €) ou Sète (52 000 €), le montant donné par Airbnb pour le compte de l’année 2018 devrait servir à des actions liées au bon fonctionnement structurel de la structure du Sud-Aveyron.

Bonus pour le siècle Soulages

À Rodez, en revanche, l’obtention de cette manne financière provenant du site américain, qui compte 240 logements en location sur l’agglomération, va servir à une action bien précise. Les 3 700 € versés à la cité ruthénoise sont attribués au financement d’une petite partie des actions réalisées dans le cadre du siècle Soulages. "Il y a enfin une prise de conscience pour que les investissements bénéficient à l’activité touristique locale", s’en réjouit Jean-Michel Cosson, qui gère les dossiers liés au tourisme à Rodez agglomération. Un juste retour qui, paradoxalement, pourrait également bénéficier, à terme, à l’hôtellerie traditionnelle.