Bozouls. Aboul, une histoire, un havre de paix

  • Aboul et ses particularités.
    Aboul et ses particularités.
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Centre Presse Aveyron

Le village d’Aboul se situe en bordure du Causse Comtal, au sud de la commune de Bozouls. La commanderie des Cannebières (Lévezou) appartenait à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dès le XIIe siècle.

Aboul fut désigné sous le nom de grange. L’église Romane fut construite au XIIe siècle par les Hospitaliers pour leur usage personnel et celui des gens de leur domaine. En 1878, on procéda au "remontage" de la tour du clocher et à la surélévation des parties hautes des murs latéraux, du transept et du chevet.

L’une des caractéristiques de cet édifice réside dans l’utilisation de divers matériaux : grès et calcaire, maintenant protégé par un arrêté du 7 décembre 1987.

À proximité l’ancien château des Commandeurs : édifice de la Renaissance avec tourelle en poivrière. Elle appartint à la Seigneurie de Louis-de-Rieu (1604), puis des Campselves. Ce modeste village, aujourd’hui un peu délaissé, avait une importance stratégique et considérable au moyen âge : traversé, d’une part, par la voie romaine Toulouse Lyon arrivant de Rodez (dont des dalles sont encore visibles), situé, d’autre part sur le trajet de la draille de transhumance en direction d’Aubrac. En 1837, on dénombrait 129 habitants, après-guerre le hameau comptait une dizaine de familles vivant de l’agriculture d’élevage, essentiellement des vaches, deux familles possédaient des brebis dont le lait était ramassé pour le Roquefort. Dans chaque foyer vivaient généralement trois générations ainsi les enfants succédaient aux parents.

Au XIXe siècles deux personnages bien connus à Aboul : Henri de Séguret, président du tribunal de Première Instance de Rodez et le général Jean-Joseph Passelac propriétaire du château. Le cimetière commun à l’origine autour de l’église, a été déplacé en limite du village dans les années 1920.

Une école à classe unique fut construite autour de 1940 ; elle sera fermée dans les années 1970. Les anciens se souviennent du catéchisme tous les jours de 11 h 30 à 12 h 15 effectué par le curé de Gillorgues.

Le captage d’eau pour desservir les habitations a été réalisé à la moitié du XXe siècle et l’électricité existait déjà avant-guerre.

Les rues ont été goudronnées en 1963 et le ruisseau fut canalisé à la même période récupérant au passage les écoulements des habitations.

Le captage d’eau d’Aubrac a été réalisé dans les années 1990 ; il ne reste aujourd’hui que deux exploitations agricoles en activité, mais la sérénité du village favorise la construction de maisons nouvelles et le hameau compte à présent soixante-dix habitants à l’année.

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