Depuis 1996, Horizon Millau propose une immersion entre ciel et terre

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    Thierry Martin Eva Tissot - ML
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L’entreprise tenue par Thierry Martin est l’une des pionnières du secteur en spéléologie.
 

Dans la petite boutique sur la place Foch, l’activité s’est un peu ralentie. Après la saison estivale qui fait travailler 4 à 6 personnes, Horizon Millau prend son rythme d’hiver. "On est ouvert toute l’année, la combinaison entre la spéléologie et le parapente nous permet de maintenir une activité", explique Thierry Martin.

L’hiver ils sont deux, Frédéric Leconte dans les airs et le Millavois Thierry Martin dans l’antre des causses. "Je suis tombé par hasard dans le monde du sport de pleine nature. À 15 ans lors d’une sortie avec le CPIE, j’ai découvert la spéléologie. Ça m’a plu".

"J’ai lâché l’école et je suis allé le rejoindre."

Quelques années plus tard, en 1988, il y a eu l’Expérience hors du temps sur le causse Noir.

Véronique Le Guen est restée 110 jours sous terre pour observer les changements liés à l’isolement souterrain. Un événement qui a marqué plus d’un aventurier millavois. Il se déroulait dans le gouffre du Valat Nègre sur le causse Noir. Michel Siffre, spéléologue et scientifique émérite, notamment à la base de l’Institut français de spéléologie en 1962, menait cette expérience. "Il cherchait des bénévoles pour l’aider à monter ce camp. J’avais 17 ans. J’ai lâché l’école et je suis allé le rejoindre. Je faisais partie de l’équipe de veille en surface. Après, je n’ai plus jamais lâché la spéléo", explique Thierry qui a passé son BE de spéléo et canyon. Le premier brevet d’État en France, en 1995 après avoir fait deux saisons au CPIE. "À Millau, en spéléo, il y a le côté professionnel et le côté fédéral, je fais partie des deux, je suis aussi spéléo secours, explique-t-il. En 1995 les spéléos de “la vieille école” regardaient d’un mauvais œil ceux qui voulaient s’installer en professionnels". À partir des années 1990, l’activité autour de la spéléo et du canyon, s’est développée. "On est dans un haut lieu de la spéléo ici. On a quand même vu la naissance de la fédération française de spéléo à Millau en 1963, explique-t-il. C’est ma 30e saison sous terre !"

"On n’est pas obligés d’aller se tordre dans un boyau !"

Depuis les débuts 1990, c’est d’abord le canoë et le rafting qui ont décollé avec Roc et Canyon, ensuite la spéléo s’est développée puis, il y a eu le grand boom du canyon. Suivi des parcs aventures, acrobranches et via ferratas.

Mais pour Thierry, qui a le caractère trempé comme la roche, c’est la spéléo qui l’emporte. "Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, ça ne laisse pas indifférent la spéléo. C’est particulier. On veut montrer une autre image de cette activité. Ici, à Millau, on a des cavités très importantes, verticales, avec des grands puits, des grandes salles souterraines. On n’est pas obligé d’aller se tordre dans un boyau !" poursuit-il. "C’est vraiment un jeu d’enfant, il y a un côté exploration qui charme aussi les adultes, ils s’émerveillent. Ils sont surpris des volumes souterrains. On a un territoire souterrain fabuleux avec tous les profils possibles : vertical, horizontal, sportif… c’est riche comme activité et on peut la pratiquer toute l’année, hors du temps" termine-t-il enthousiaste.

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