Millau. "Comment passe-t-on 24 mois, à deux, dans une piaule de 9 m2 ?"

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  • Le comité de soutien des résidents prépare de nouvelles actions.
    Le comité de soutien des résidents prépare de nouvelles actions.
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célian guignard

Le 8 janvier prochain, les résidents des Charmettes déménageront à l’hôtel, pour deux ans, le temps des travaux de rénovation de leur foyer logement. Depuis quelques semaines, un “collectif de soutien aux résidents” a vu le jour, sous l’impulsion de la compagnie théâtrale Création Éphémère, avec qui l’une des usagers des Charmettes s’exprime sur les planches. Ses membres dénoncent cette solution de relogement et les conditions de vie qui seront proposées à la cinquantaine de personnes concernées.

Samedi 14 décembre, un rassemblement devait avoir lieu sur la place de la Capelle. Il a finalement été annulé par les autorités, alors que des animations de Noël y sont actuellement installées. Une vingtaine de personnes se sont donc réunies au théâtre de La Fabrick, pour imaginer de nouvelles actions. " Comment passe-t-on vingt-quatre mois, à deux, dans une piaule de 9 m2 ? " interroge l’un des participants. " Le président des Charmettes dit lui-même que les conditions seront celles-ci. Ça me paraît incroyable. Ils ne se rendent pas compte ", s’insurge Philippe Flahaut, metteur en scène. Chez nos confrères du Journal de Millau, Jean-Louis Cartayrade, le président des Charmettes, affirme dans un communiqué que " 80 % des résidents sont satisfaits de la solution proposée " et que " le relogement a été validé par les autorités administratives ", comme le Conseil départemental. Et de contre attaquer : " Ce collectif n’est en rien représentatif, ni des usagers, ni de leurs familles, puisqu’il s’agit en réalité d’une seule famille. "

" Si 80 % des usagers sont d’accord, alors ça veut aussi dire que 20 % des résidents ont dit à Jean-Louis Cartayrade qu’ils étaient contre, lance un autre membre du comité. Et ces 20 %, ce n’est pas nous… "

Selon une militante, présente samedi, " la solution d’effectuer les travaux en présence des habitants " aurait pu être envisagée. Sans doute un futur point d’attaque.

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