Suivez le guide : le passé industriel du bassin decazevillois vit au présent

  •  Le musée de l’Aspibd est le parfait reflet, entre émotion et technicité.
    Le musée de l’Aspibd est le parfait reflet, entre émotion et technicité. F.C.
  • Nombreux ouvrages historiques.
    Nombreux ouvrages historiques. F.C.
  • Un fonds d’archives impressionnant. Un fonds d’archives impressionnant.
    Un fonds d’archives impressionnant. F.C.
  • Machine à laver en bois version 1930 Machine à laver en bois version 1930
    Machine à laver en bois version 1930 F.C.
  • L’énorme godet Demag souhaite la bienvenue. L’énorme godet Demag souhaite la bienvenue.
    L’énorme godet Demag souhaite la bienvenue. F.C.
Publié le
François Cayla

L’Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville (Aspibd) œuvre depuis des années à la préservation de la mémoire industrielle de tout un territoire. Son musée en est le parfait reflet, entre émotion et technicité.
 

C’est un ancien bâtiment industriel. À l’entrée d’une ancienne zone industrielle. Et c’est dans cet ancien bâtiment industriel que subsiste la mémoire industrielle de tout un territoire. Les répétitions sont volontaires, évidemment. Car les notions d’« ancien » et d’« industriel » sont l’essence même de l’Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville (Aspibd), qui s’est installée à l’entrée de l’« ancienne » zone « industrielle » du Centre.
Depuis 1997, cette association, née de la volonté d’un petit groupe d’irréductibles défenseurs et gardiens de l’histoire locale, anciens mineurs et métallos pour bon nombre, s’attache à collecter, à classer, à exposer des dizaines, des centaines, des milliers d’objets et autres documents en lien avec un passé révolu. Les activités du charbon, de l’acier, du zinc, du verre et de la brique, qui ont pu faire la grandeur économique du bassin decazevillois, trouvent ici un écho toujours vibrant et, quelque part, toujours aussi vivace.
À parcourir le bâtiment, on est partagé entre un intérêt technique, à découvrir les objets, les outils, les machines, et autres équipements de ces activités industrielles d’un autre temps, et une approche humaine. Car derrière toutes ces machineries, on devine des hommes, des femmes, parfois des enfants. Tout un environnement, toute une époque, que l’Aspibd fait vivre avec une passion intacte.

Nombreux ouvrages historiques

L’Aspibd ce n’est pas qu’un musée. C’est aussi une douzaine d’ouvrages et de publications (livres et DVD), écrits et/ou réalisés localement, qui traitent de la mine, des mineurs, de la métallurgie, des métallurgistes, des forges, de la vie quotidienne à l’époque glorieuse industrielle, des mouvements sociaux, de l’histoire encore plus ancienne de Decazeville (alors appelée La Sala)… Pour tous ceux qui sont intéressés par le sujet, musée et ouvrages constituent un ensemble quasi exhaustif sur le passé industriel du Bassin decazevillois.

Un fonds d’archives impressionnant

L’Aspibd dispose d’un fonds d’archives assez exceptionnel, relatif à la mine (extraction de la houille), à la sidérurgie (fonte et acier), à la métallurgie (zinc et alliages), à la verrerie et à la briqueterie. La plupart de ces archives se présentent sous la forme de documents, de plans, de livres, de photos, de cartes postales… Elles sont consultables lors de la visite du musée et révèlent des aspects parfois insoupçonnés et surprenants de l’activité industrielle passée.

Machine à laver en bois version 1930

Si la majorité des objets exposés au musée de l’Aspibd ont un rapport direct avec le passé industriel, il en est quelques-uns qui rejoignent le quotidien de l’époque. Ainsi, l’association a récupéré il y a peu une machine à laver le linge, tout en bois, datant des années 1930. On tournait le linge à l’aide d’une manivelle qui actionnait trois pièces situées sous le couvercle, dans un sens, puis dans l’autre. « Il fallait de la force pour laver les bleus de travail des mineurs et des sidérurgistes », rappelle-t-on à l’Aspibd.

L’énorme godet Demag souhaite la bienvenue

Quand on arrive à l’Aspibd, on est accueilli par l’imposant godet d’une des pelles mécaniques Demag qui ont travaillé à la Découverte, en son temps la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe. La Demag et son godet de 22 m3 y côtoyait des chargeurs Caterpillar tout aussi imposants, qui remplissaient les bennes de gigantesques dumpers capables de transporter 120 tonnes de matières. Un Jurassik Park industriel et minier que l’Aspibd raconte comme personne.

Ouvert jusqu’au 19 septembre

Le musée de l’Aspibd est ouvert dans le respect des règles sanitaires en vigueur jusqu’au 19 septembre prochain, du mardi au samedi, de 14 heures à 18 heures. Pour les groupes, les visites s’effectuent sur rendez-vous, à prendre au 05 65 43 09 18 ou 06 78 30 01 59.
 

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