Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 6, épisode 4 : Saint-Jean-le-Froid et l'Alègre d'en face

  • Vue de Saint-Jean-le-Froid
    Vue de Saint-Jean-le-Froid LR -
  • Vers Marcillac via Muret-le-Château
    Vers Marcillac via Muret-le-Château LR -
  • Latrines sèches sur pilotis.
    Latrines sèches sur pilotis. LR -
  • Les sépultures des "barbares".
    Les sépultures des "barbares". LR -
  • Les sépultures des "barbares". Les sépultures des "barbares".
    Les sépultures des "barbares". LR -
  • Les murs se redressent. Les murs se redressent.
    Les murs se redressent. LR -
  • Saint-Jean-le-Froid. Saint-Jean-le-Froid.
    Saint-Jean-le-Froid. LR -
  • Au marché de Marcillac.
    Au marché de Marcillac. LR -
  • Belle vue aussi depuis les sépultures.
    Belle vue aussi depuis les sépultures. LR -
  • Une bonne ambiance dominicale.
    Une bonne ambiance dominicale. LR -
  • Des indications pour les jours d'animation du site.
    Des indications pour les jours d'animation du site. LR -
  • Le hameau d'Alègre.
    Le hameau d'Alègre. LR -
  • La route de la vallée du Cruou.
    La route de la vallée du Cruou. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron est parti à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner complètement.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi. Et voici la dernière étape !

 

Le point d'arrivée de ce tour de l'Aveyron servant de point de départ des différents épisodes de cette ultime étape, disons-nous que c'est dimanche matin et qu'il me prend l'impérieuse envie d'avoir un kilo de tomates là, tout de suite. Alors direction le marché de Marcillac. De chez moi, trois itinéraires sont possibles : par Bezonnes direction Cadayrac, avec cette longue ligne droite passant près de Mondalazac, par Villecomtal en grimpant vers le Grand-Mas, ou encore par la vallée du Cruou en passant par Muret-le-Château et Ferrals. C'est ce dernier que je préfère, avec sa descente en pente douce et sa route qui vous amène de Frontignan à Versailles en l'espace de quelques kilomètres. Enfin, pour être honnête, le Petit Versaille. Un nom non galvaudé puisqu'au fond de la vallée, la petite route serpente entre de superbes demeures aux allures de châteaux ou de maisons de maître. Très agréable parcours.

Le port du masque était obligatoire dans le marché, aussi je ne m'attardais guère devant les étals. Je me sens toujours mal à l'aise dans cette foule masquée, mais là, je ressentais de plus comme une espèce de honte, à être forcé de vivre dans une société qui nous donnait en retour, au lieu du bonheur pour tous maintes fois promis, une succession de crises, économiques, sanitaires ou environnementales, après la succession de conflits qu'ont connus nos aïeux.

Comme quoi un kilo de tomates peut vous amener à réfléchir sur le monde…

Avec les tomates, j'achète également une spécialité arménienne, une sorte de galette fourrée aux épinards et au fromage, pour aller grignoter un bout à Saint-Jean-le-Froid. Et je prends la route direction Le Grand-Mas. En haut de la côte, on tourne à gauche pour gagner le versant opposé et grimper encore, après Gipoulou, jusqu'à cette petite chapelle dominant le Vallon de Marcillac, qui est (qui fut?) un lieu de pèlerinage toutes les fins du mois d'août, avec une messe extérieure au milieu de nuages, dit-on, de fourmis ailées. L'endroit est en outre assez prisé des pique-niqueurs et j'y croise d'ailleurs des amis. La vue est superbe, le ciel couvert et le vent agréable. Plutôt que de m'asseoir sur l'une des tables de bois au pied de l'église, je descend sur la gauche par un sentier caillouteux pour aller m'installer près des sépultures des « barbares », à 100 ou 150 mètres de là. Je ne me rappelle en quels temps ces barbares son venus s'installer pour leur repos éternel sur ce petit promontoire rochaux, mais il est vrai que l'endroit est paisible, et une fois la galette arménienne dévorée, il est doux de s'y poser un peu.

Après ce qui aura été finalement une petite balade, on reprend le scooter et la direction de Marcillac, mais dans la descente, on s'arrête à Alègre. Marielle et Gwen se sont installés il y a des lustres dans cet ancien hameau de vignerons abandonné et se sont depuis attachés à retaper ses quelques habitations. Ces agriculteurs (maraîchage, fromages, brebis viande notamment) ont depuis créé une association, les Rèples, pour coordonner les coups de main que des amis ou des chantiers de jeunes catholiques voulaient leur apporter, des travaux financés notamment par des animations, du théâtre notamment puisqu'un « théâtreux » de la ville (Lyon ? Paris ? La mémoire m'échappe) fait partie de l'association. Le hameau comprend de fort belles bâtisses et peu à peu, elles retrouvent leur lustre d'antan. Juste en face de Saint-Jean-le-Froid. Il y a toujours des moments conviviaux autour de ces vieilles pierres d'Alègre qui reprennent vie, mais après le repas partagé avec les amis, vient toujours aussi le moment de faire un peu ciment pour redresser un bout de mur.

Lentement, patiemment, et avec le sourire.

 

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