Espalion : l'empreinte de la famille Poulenc

  • Le compositeur Francis Poulenc et la cantatrice Denise Duval.
    Le compositeur Francis Poulenc et la cantatrice Denise Duval. repro cpa
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Centre Presse Aveyron

Des rues et bâtiments publics portent des noms de personnalités, mais c’est incontestablement la famille Poulenc qui a la plus marqué l’histoire de la ville.

Par sa générosité et sa notoriété, la famille Poulenc, dont le berceau se trouvait à la tour de Masse, occupe une place privilégiée dans l’histoire d’Espalion, et les élus ont retenu deux prénoms dans cette étonnante saga.

Construit en bordure de la route d’Estaing, le centre Francis-Poulenc a d’abord été appelé centre social et culturel ou salle polyvalente, en raison de sa vocation à accueillir des manifestations sportives, mais aussi les scolaires, des spectacles, du théâtre, des réunions d’associations.

C’est la municipalité de Maurice Cayron qui l’a baptisé centre Francis-Poulenc, en hommage au fameux compositeur né à Paris le 7 janvier 1899 et décédé en 1963. Sa notoriété dépasse largement le cadre local et des hommages lui ont été rendus un peu partout en France, lors du centenaire de sa naissance.

Internationalement connu, il a passé son enfance à Nogent, mais il venait en vacances dans la commune, à la tour de Masse, propriété de sa famille. Cet artiste, membre du "Groupe des six", a fréquenté Jean Cocteau, Darius Milhaud, Germaine Taillefer, Arthur Honegger, Georges Auric. Sa musique influencée par les divers aspects de sa vie : atmosphère banlieusarde, milieux intellectuels et mondains, attaches paysannes, tiendra "du moine et du voyou".

Il a écrit notamment des drames (Dialogue des carmélites, La voix humaine), des œuvres bouffonnes (Les mamelles de Tiresins), des ballets (Les biches), des pages religieuses (Litanies à la vierge noire), et de la musique pour piano.

Un génial compositeur dont la ville peut être fière. Né en 1811 et décédé en 1890, Joseph Poulenc, représentant le plus connu localement de cette illustre famille, a donné son nom à la plus importante artère de la ville.

Monté à Paris en 1825, il devient pharmacien dix ans plus tard, et ouvre sa propre affaire en 1841. Inventeur d’un dentifrice en poudre et eau balsamique, d’un mastic pour la conservation des dents creuses, d’un savon émollient pour la barbe, d’une eau de Cologne, d’une brosse à dents, il se constitue une immense fortune grâce à la création d’un réseau international de diffusion de ses produits.

Homme de lettres, il a notamment traduit Pétrarque et a reçu des félicitations du roi d’Italie, de Frédéric Mistral et de Mac-Mahon pour son œuvre.

Il a siégé durant quarante ans au conseil municipal d’Espalion, et ses libéralités, estimées à 800 000 F or, ont permis de réaliser ou améliorer l’Hôtel de ville, l’église, l’école Saint-Hilarian, le petit séminaire, l’adduction d’eau de la Boralde.

Un buste a été réalisé à sa mémoire.

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