La Loubière. Aveyron : le Département ouvre la voie au désenclavement

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  • Entre Sébazac et Lioujas, un giratoire au centre des deux sections. Au premier plan, celle qui est toujours en travaux, au fond, la route désormais ouverte à la circulation.
    Entre Sébazac et Lioujas, un giratoire au centre des deux sections. Au premier plan, celle qui est toujours en travaux, au fond, la route désormais ouverte à la circulation. José A. Torres
  • Inauguration mercredi en fin de matinée des 3, 9 km du contournement de Lioujas, première phase du barreau de Saint-Mayme.
    Inauguration mercredi en fin de matinée des 3, 9 km du contournement de Lioujas, première phase du barreau de Saint-Mayme. José A. Torres
  • Un enrobé « phonique » absorbant les bruits de roulement a été mis en œuvre pour limiter les nuisances sonores pour les riverains.
    Un enrobé « phonique » absorbant les bruits de roulement a été mis en œuvre pour limiter les nuisances sonores pour les riverains. José A. Torres
Publié le
Christophe Cathala

La première des deux tranches du chantier du barreau de Saint-Mayme qui a été inaugurée mercredi 9 décembre, accueille désormais les véhicules sur le contournement de Lioujas et libère un peu plus le trafic entre Sébazac et le Nord-Aveyron, en attendant le raccordement à la rocade de Rodez.

C’est le plus important chantier que conduit actuellement le conseil départemental sous sa propre maîtrise d’ouvrage. Le "barreau" reliant la RN 88 actuelle entre la rocade de Saint-Mayme et le Causse Comtal vient de franchir la première de ses deux étapes décisives. Le contournement de Lioujas (commune de La Loubière), sur le causse, réduira considérablement le trafic dans la traversée du bourg, chiffré jusqu’alors à 12 000 véhicules par jour. Il a été inauguré hier en fin de matinée et ouvert à midi à la circulation.

Multiples atouts

Mais ce contournement n’est pas le seul atout de cette "section nord" qui, associée en juin prochain à la "section sud", promet de désengorger le trafic entre Rodez et le Nord-Aveyron, le faciliter entre l’agglomération et la zone commerciale de Sébazac, offrir un accès entre le Comtal et la RN 88… Et surtout " rendre irréversible la liaison à deux fois deux voies entre Rodez et l’A 75", insiste Jean-François Galliard, le président du Département. Car cette voie, appelée à être doublée sur toute sa longueur (les réserves foncières sont faites) est un enjeu stratégique au-delà du seul désenclavement territorial : elle préfigure ce que sera à cet endroit, le tracé de la future RN 88… quand celle-ci en sera à l’heure des financements. Une façon de forcer un peu la main à l’État dans ce dossier où il est nécessairement partie prenante. Il fallait de plus, aller vite pour préserver les effets de la déclaration d’utilité publique et son lot d’expropriations pour les emprises foncières. Le Département a donc pris les devants, obtenant de l’État une délégation de maîtrise d’ouvrage en octobre 2011. Au final il finance l’essentiel des 32 M€ du coût total du chantier, l’État contribuant à hauteur de 810 000 €, la Région pour 1,32 M€. Une façon pour le conseil départemental de montrer la voie à ses partenaires…

Le chantier des extrêmes

L’heure était donc hier à ce premier point d’étape, l’inauguration de la "section nord", en présence de nombreux élus locaux, des deux sénateurs et du député Arnaud Viala, de la secrétaire générale de la préfecture, Michèle Lugrand, et des entreprises contribuant à la bonne marche des travaux.

Une marche ralentie d’un mois lors du premier confinement, décalant ainsi l’ouverture de la totalité du barreau, initialement prévue en cette fin d’année. La "section sud", reliant Sébazac à la RN 88 par la rocade de Saint-Mayme ne sera ouverte qu’en juin, pour attendre des conditions météo plus favorables à la pose des chaussées.

Il faut également relever que ce tronçon encore en chantier a nécessité de bien grandes manœuvres pour déplacer un million de mètres cubes de remblais sur seulement 3,5 km.

Et éventrer la montagne avec des falaises de 40 mètres de hauteur par endroits, créer une troisième voie de dépassement (sens montant) sur 1,5 km, et un giratoire sur la RN 88 qui prendra sa forme définitive (c’est une chicane aujourd’hui) à partir d’avril…

Quatre ans de labeur n’auront pas été de trop pour les 7,5 km de cette route au total, évolutive en quatre voies, pour laquelle le premier coup de pioche remonte à septembre 2016 et a mobilisé cinq entreprises de travaux publics, dont quatre aveyronnaises. Et c’est à bord de deux autobus (distanciation oblige) que la trentaine d’élus a pu sillonner l’ensemble du parcours, pour se rendre compte désormais que ce dernier est plus que jamais en bonne voie.

Environnement et biodiversité

Une attention particulière a été portée dans ce chantier sur l’insertion dans l’environnement avec notamment un travail sur la forme des grands talus de déblais et sur des modèles paysagers pour atténuer les talus de remblais. Patrice Causse, paysagiste à Olemps, a été mandaté pour parfaire cet environnement. Les nombreuses plantations de végétaux (dont 6 kilomètres de haies) sont en cours. La préservation de la biodiversité est également au programme avec la création de mares pour les batraciens, la pose de gîtes artificiels pour les chauves-souris, de gîtes de repos et de reproduction pour les reptiles et la pose de clôtures douces ou de passages inférieurs pour protéger la faune sauvage. Tous les chemins existants ont en outre été rétablis et des voies parallèles créées pour faciliter l’activité agricole.

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