Rodez. Football : la concurrence s’invite aussi chez les gardiens ruthénois

Pour le dernier rendez-vous de l’année de Rodez, mardi au Havre (1-1), Laurent Peyerelade a procédé à un changement inattendu : il a titularisé dans les buts Lionel Mpasi, l’habituelle doublure, aux dépens de Théo Guivarch. "Ce n’est pas un choix fort, s’est défendu l’entraîneur ruthénois après la rencontre. Nous avons besoin d’autre énergie. L’idée est de faire un peu tourner la roue, même si c’est un poste particulier."

Tout de même, il est difficile de ne pas voir dans cette décision une sanction sportive. Car l’ancien portier de Guingamp a débarqué cet été en Aveyron avec le statut de numéro 1. Et sa première demi-saison en sang et or n’a pas été pleinement satisfaisante, puisqu’elle a été émaillée de quelques erreurs, notamment contre Caen (0-3, 3e journée) ou Amiens (1-2, 14e journée). Son entraîneur avait d’ailleurs ouvert la porte a du changement quelques jours après cette rencontre. "Pour l’instant, il fait des choses bien et des choses dégueulasses. Il lui faut un peu plus de fiabilité", avait-il prévenu.

Et visiblement, le souhait du technicien n’a pas été exaucé. Lors du précédent match, vendredi dernier, face à Châteauroux (1-1), Théo Guivarch n’a, là non plus, pas été exempt de tout reproche sur le but encaissé, même s’il n’a pas été le seul fautif sur le coup. Cela a en tout cas poussé l’entraîneur à modifier ses plans.

Enfin l’heure de Lionel Mpasi ?

Cette inversion des rôles a permis de mettre en lumière Lionel Mpasi, l’éternelle doublure. Arrivé à Rodez en 2016, il a été précédemment numéro 2 derrière Pierre Laborde, Enzo Basilio et Arthur Desmas. Après avoir vécu son baptême du feu chez les pros la saison dernière, au Mans (0-0), le gardien passé au Paris Saint-Germain et à Toulouse a disputé mardi son deuxième match en Ligue 2 dans sa carrière. Face au Havre, il a peu été mis à contribution par les attaquants adverses, si ce n’est sur la belle frappe de Romain Basque qui a fait mouche.

Se pose désormais la question de l’après. Mpasi est-il passé en choix prioritaire ? Guivarch va-t-il rapidement retrouver le rôle de numéro un ? Y aura-t-il une alternance entre les deux ? Laurent Peyrelade, qui a toujours prôné une hiérarchie claire entre ses gardiens, s’est montré évasif sur ces questions à l’issue du match contre Le Havre. Ses prochaines compositions seront scrutées de près pour savoir ce qu’il compte faire à ce poste.