Ce qui attend l'Aveyron en 2021 (3/4) : l’incertitude du secteur économique

Quel sera l’impact de la crise sanitaire sur l’économie du département ? Difficile de répondre à cette interrogation tant les incertitudes sur l’année à venir sont présentes. D’après les derniers indicateurs de la Banque de France, l’économie du département a plutôt bien résisté aux épisodes successifs de confinement.

Au mois d’octobre dernier, 665 prêts garantis par l’état avaient été débloqués, pour un montant de 66,4 millions d’euros, par la Banque populaire occitane. Toutefois, le directeur de la Banque de France, Gilles Arisdakessian, avait souligné que "peu de PGE ont été demandés en Aveyron, de l’ordre de 2 300 prêts pour 343 millions d’euros". "La trésorerie des entreprises du département est plutôt saine, avec une gestion efficace", rappelait le directeur de la Banque de France. La majorité des PGE étant immobilisé sur les comptes, pour pallier les défaillances.

Le soutien économique sera sans doute la clé pour éviter aux entreprises de trop grandes difficultés. D’ailleurs, la CCI a identifié 73 entreprises porteuses de projets de développement dans le secteur de l’industrie. La CCI planche également sur un programme d’accompagnement pour les chômeurs, à travers ses organismes de formation. D’autres dossiers économiques occuperont les devants de l’actualité l’année prochaine. La société viviézoise Sam se cherche toujours un repreneur. L’ancien PDG du groupe Arche, Patrick Bellity s’est manifesté, provoquant l’ire des représentants CGT, Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier. L’usine Bosch d’Onet-le-Château

a souffert de la crise sanitaire, doublée d’une crise économique, alors que l’année 2020 devait être marquée par les annonces relatives à la diversification du site. En 2021, ce fameux plan de diversification, signé en 2018 avec pour ambition de sauver 300 emplois, arrivera à son terme. De plus, le non-élargissement de la vignette Crit’Air aux véhicules diesel vient contrarier un peu plus les défenseurs du site d’Onet-le-Château.

Dans le secteur de l’aéronautique, Lisi Aerospace envisage un "retrait d’activités d’au moins 30 %" jusqu’à la fin de l’année 2021. Une année difficile à venir donc, et plus encore sous doute pour les restaurateurs qui ne pourront rouvrir leurs établissements à la fin du mois de janvier.