Projet d'usine géante à Rodez : chez Bosch, "tant qu’il n’y a rien de concret, il n’y a rien"
Les salariés, selon leurs représentants syndicaux, ont très peu d’informations sur le projet d'usine géante de batteries électrique porté par Verkor. Ils tenteront d’interpeller à ce sujet la ministre Agnès Pannier-Runacher jeudi matin dans le cadre d’une réunion en visioconférence.
Le plus grand des flous. Les salariés de l’usine Bosch ne savent rien du projet pharaonique d'usine géante de batteries, que tente d'attirer Rodez Agglo sur ses terres, et qui pourrait pérenniser voire créer des emplois. Mardi matin à l’initiative des syndicats Sud et CFE-CGC, un tract a été distribué dans l’usine annonçant que le sujet serait évoqué jeudi avec la ministre déléguée à l’Industrie.
"Aucune confirmation ou infirmation"
"On ne sait rien. Il n’y a rien de concret et tant qu’il n’y a rien de concret, il n’y a rien. On a cette réunion prévue jeudi, nous allons aborder ce point. Nous allons nous voir avec tous les syndicats pour préparer les questions à la ministre", explique Stéphane Puech, représentant CGT.
Un projet "plus que flou" également pour Pascal Raffanel (CFE-CGC) qui se dit "dubitatif" et "sceptique" sur un "projet d’une telle ampleur". "Nous n’avons aucune confirmation ou infirmation que Bosch est dans les discussions. Mais c’est tant mieux si ça peut arriver chez nous", poursuit le syndicaliste.
De "fortes compétences" qui pourraient servir
Pour lui, l’éventuel site aveyronnais ne serait pas le mieux placé géographiquement car trop éloigné des chaînes d’assemblages ou usines moteurs, historiquement implantées dans le Nord et l’Est de la France.
"Ce projet, c’est quoi exactement, est-ce que Bosch a quelque chose à voir avec ça ?", interroge Cédric Belledent, élu du syndicat Sud. "On ne met pas d’espoir spécialement, on veut être au courant. Si Bosch a la volonté de rentrer là-dedans, les fortes compétences et le savoir-faire des employés peuvent être un plus, cela pourrait servir".
Si la réunion de jeudi permettra d’aborder le sujet de ce gigantesque projet, elle était initialement programmée pour évoquer les "conclusions tirées et les décisions prises" par le gouvernement suite à sa lecture d’une étude indépendante sur les émissions polluantes des voitures. "Des décisions éminemment politiques pour satisfaire des lobbys très puissants. Ils devront en assumer les conséquences industrielles. Si on décide de dire en France "on arrête le diesel en 2025", on sacrifie 14 000 emplois, et près de 2 000 dans l’Aveyron", affirme Pascal Raffanel.

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