Millau. L’Aveyron, un terrain de jeu pour les formations sportives

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  • Le Cnam de Millau propose un BPjeps spécialité éducateur sportif mention activités du canoë-kayak et disciplines associées.
    Le Cnam de Millau propose un BPjeps spécialité éducateur sportif mention activités du canoë-kayak et disciplines associées. Archives ML - EVA TISSOT
Publié le
RICHAUD Guilhem

Millau et ses alentours sont en train de devenir une référence en terme de formation pour les sports de pleine nature. Des initiatives soutenues par les institutions et suivies de près au niveau national.

Millau se revendiquait déjà, depuis quelques années, comme la capitale des sports de pleine nature. Un titre très officieux pour mettre en avant les multiples possibilités d’activités qu’offre la sous-préfecture, et plus globalement son territoire proche, grâce notamment à la richesse de ses ressources naturelles.

Entre le Tarn, pour les sports d’eau, ses deux points culminants (Pouncho d’Agast et Brunas) pour le parapente et le deltaplane, des causses qui regorgent de sites naturels pour l’escalade, des sous-sols qui grouillent de cavités pour la spéléologie, sans compter sur les nombreux chemins de VTT, la cité du gant est plutôt bien équipée.

Et un futur complexe sportif avec une piscine XXL et une salle d’escalade de haut niveau en annexe va voir le jour dans les prochaines années…

Le parapente, l’escalade et la moyenne montagne

À ce rythme, Millau va bientôt pouvoir se revendiquer également capitale des formations sportives de pleine nature. En effet, il y a quelques jours, la Région Occitanie a voté le financement d’une nouvelle section au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) de Millau. Dans quelques mois, des jeunes (ou moins jeunes) pourront se former afin d’obtenir un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPjeps) cyclisme.

Une nouveauté après le canoë-kayak, lancé il y a quelques années, et la natation, gérée elle par le club de Millau, en partenariat avec le Cnam pour certains modules. "La stratégie est d’une grande simplicité, assure Philippe Mallaroni, le directeur de l’établissement. L’idée générale est de coller au développement économique territorial et aux spécificités du territoire. Il n’y a pas besoin de cinquante années pour comprendre ce qui fait tourner le Sud-Aveyron : le sport, la nature et l’agriculture."

 "Le Cnam Paris regarde d’assez près ce qu’on pourrait qualifier d’expérimentation."

Alors le Cnam, qui n’a pas forcément pour vocation première de traiter les formations sportives, s’est lancé dans l’aventure. Et l’expérience est regardée de près par les autres centres français (il y en a 200 sur tout le territoire). "On est le seul de France à mettre en avant ces filières en sport nature, reprend le directeur. Traditionnellement nos établissements sont plutôt spécialisés dans le tertiaire avec un certain nombre de formations techniques, mais pas dans le sport ou le sport nature. Le Cnam Paris regarde d’assez près ce qu’on pourrait qualifier d’expérimentation."

 

"On répond à un besoin d’avoir des formations de proximité"

Emmanuelle Gazel, maire de Millau et présidente de la communauté de communes, mais aussi vice-présidente de la Région Occitanie en charge de la formation professionnelle a présenté aux élus de l’institution régionale le projet de financement du nouveau BPjeps cyclisme, porté par le Cnam de Millau, à hauteur de 30 000 €. "Avec ce soutien, on répond à un besoin du territoire d’avoir des formations de proximité, détaille-t-elle. On souhaite aller au plus près de la demande en termes d’emplois. Le projet de canoë-kayak est soutenu depuis quelques années déjà et avec le cyclisme on fait une nouvelle expérimentation. On va voir si ça fonctionne."

Pour commencer, la Région a fait le choix, de passer par une subvention et non un appel d’offres, ce qui viendra dans le futur si la filière est pérennisée. "On est ouvert à tout tant que ça répond à une condition capitale, reprend Emmanuelle Gazel. Il faut qu’il y ait de l’emploi de proximité à l’issue de la formation."

 

Après le kayak, qui est une belle réussite avec de très bon taux de remplissage, le Cnam espère que la dynamique sera la même pour le cyclisme. Son directeur réfléchit déjà à la suite, toujours en fonction des atouts et des besoins du territoire. " Il y a quelques années, on avait essayé de développer une filière spéléologie, mais c’était compliqué pour des raisons réglementaires, reprend Philippe Mallaroni. Mais on étudie les possibilités autour des autres atouts du territoire : la moyenne montagne, pour des formations, notamment, de guide pédestre ; le vol à voile (parapente notamment, NDLR) et l’escalade."

Des axes de développement qui sont en adéquation avec les besoins d’un territoire qui compte bien conserver son titre, auto-attribué, de capitale des sports de pleine nature.

 

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