Violente intrusion de militants de l’Action française au conseil régional à Toulouse : deux individus auditionnés puis relâchés

  • Carole Delga et les conseillers régionaux ont connu une séance mouvementée, jeudi.
    Carole Delga et les conseillers régionaux ont connu une séance mouvementée, jeudi. Repro CP - Capture d'écran
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Les deux individus interpellés ce jeudi par la police après la violente intrusion au sein du conseil régional ont été entendus en audition libre puis relâchés. Une plainte a été déposée dans la foulée par le conseil régional présidé par Carole Delga. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
 

La vidéo de cette intrusion a été massivement relayée. Ce jeudi 25 mars, à 13 h 30, alors que se déroule la séance plénière du conseil régional, à Toulouse et en visio conférence à Montpellier, Carole Delga est en train de s’exprimer lorsqu’elle est interrompue par des cris et des bruits de lutte. Huit membres du groupuscule d’extrême droite Action Française se sont introduits dans l’enceinte du conseil régional d’Occitanie.

Dans cette séquence vidéo, au milieu des cris, on peut notamment entendre un homme crier "Action Française !". "Mes agents de sécurité ont fait barrage, raconte Carole Delga. En face, ils étaient violents avec eux. Heureusement, personne n’a été blessé." Le jour même de ces événements, une plainte a été déposée par le conseil régional.

Entendus puis relâchés

Rapidement identifiés par les policiers, deux individus ont été entendus en audition libre ce jeudi. Âgés de moins de trente ans, ces deux membres du groupuscule "Action Française" n’ont pas expliqué la méthode employée pour s’introduire dans ces locaux du conseil régional. Ils connaissaient visiblement les lieux puisqu’aucune effraction n’a été constatée. À l’issue de leurs auditions, ils sont repartis libres.

Les enquêteurs poursuivent les investigations. Ils doivent notamment étudier les vidéos afin d’identifier tous les protagonistes impliqués dans cette violente intrusion mais également la manière employée pour s’infiltrer dans les locaux. Les agents de sécurité présents au moment des faits vont également être auditionnés en tant que témoin.

L’Action française, mouvement monarchiste d’extrême droite né à la fin du XIXe siècle, avait déjà fait parler d’elle l’année dernière à Toulouse. En février 2020, une quinzaine de ses militants avaient ainsi pendu au Pont Neuf une poupée représentant Marianne.

La vidéo