Millau : Tanguy Penin, spécialiste de la pétanque virale depuis un an

  • Tanguy Penin a délaissé le vélo quand il avait 14 ans pour se consacrer à la pétanque.
    Tanguy Penin a délaissé le vélo quand il avait 14 ans pour se consacrer à la pétanque. L. B.
Publié le
loïc bailles

Un an après son premier buzz, le journal L’Équipe est venu taper au carreau du jeune homme..

Il y a un an, Tanguy Penin, licencié de la Pétanque Joyeuse de Millau, était un caviste à la recherche d’un emploi. Au moment du premier confinement, le jeune homme suit le mouvement des défis sportifs pour l’adapter à sa discipline. La vidéo dans laquelle le bouliste réalise un 9/9 au tir, dans la cour de son jardin à Saint-Léons, frôle les 5 millions de vues sur internet. Un an plus tard, toujours confiné, le jeune homme de 21 ans a pris de la bouteille. "Tous les médias m’ont appelé pour faire un reportage sur moi", se rappelle-t-il. Avec cette médiatisation, le tireur fou est embauché chez les PétanCoeurs, une société spécialisée dans l’événementiel autour du monde bouliste. "Pour le départ du Tour de France à Nice l’an dernier, j’ai joué avec le prince Albert II de Monaco et le combattant Conor McGregor voulait m’affronter, mais ses gardes du corps n’ont pas voulu", plaisante le Berrichon d’origine.

Le jeune homme poursuit en parallèle ses vidéos sur les réseaux sociaux et dépasse aujourd’hui les 100 000 abonnés sur TikTok, de 50 nationalités différentes, pour 50 millions de vues. Le jeune homme vient de signer un partenariat avec la marque italienne Boulenciel et se revendique comme "le premier influenceur de pétanque, étant le seul sur ce secteur". "Comme tous les sports, c’est universel, je n’ai pas besoin de parler, et on ne voit pas forcément ma tête", défend celui qui a tiré ses premières boules à 14 ans, lui l’enfant du cyclisme. Avec un rythme d’une à deux vidéos par jour sur TikTok et une chaque vendredi sur sa page Facebook, ce "passionné créatif" a de nouveau fait parler de lui.

Le week-end dernier, le 19/20 réalisé en 55 secondes par Tanguy Penin a dépassé la sphère de la pétanque.

Le journal sportif L’Équipe a partagé sa vidéo, qui affichait 1,5 million de vues en à peine 24 heures.

Une pétanque freestyle

À l’aube de cette nouvelle saison, dont les premières compétitions sont programmées fin mai, Tanguy Penin s’entraîne parfois trois à quatre heures par jour pour décrocher des résultats et "faire une carrière".

Entraîné à distance par un entraîneur particulier, il devrait également rejoindre Jean-Pierre Mas, au club de Creissels.

Tanguy Penin se réjouit de recevoir ses premières invitations pour des tournois internationaux.

En Espagne, en Hongrie, à Monaco, en Allemagne ou en Tunisie, le jeune homme compte y aller "pour promouvoir la pétanque, à ma manière".

En attendant de faire parler son lancer ressemblant à celui d’un basketteur sur des terrains officiels, celui qui fut vice-champion d’Aveyron de tête-à-tête et doublette juniors continue de dépoussiérer l’image de la pétanque, "pas forcément appréciée par les puristes", discipline vieillissante ou associée à l’apéritif. "Il faudrait créer une nouvelle catégorie intermédiaire, du genre freestyle, pour intéresser les jeunes", développe-t-il.

Perfectionniste qui peut réussir un défi du premier coup comme au septième essai, Tanguy Penin respire l’humilité et ne perd jamais son objectif : "Faire Fanny" comme on dit dans le jargon.

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