Elections départementales en Aveyron : "Dans nos campagnes, cela va bouleverser les choses"

L’État a décidé de maintenir le scrutin en juin. Qu’en pensez-vous ?

Respecter la démocratie, c’est respecter les dates du scrutin, c’est vrai. Mais il y a deux aspects dans une élection, il y a la campagne et le jour du scrutin en lui-même. Là, on a demandé aux maires s’ils pouvaient assurer le jour du scrutin compte tenu de la situation sanitaire. Ils ont dit que oui et le choix a été fait, à une semaine près, de maintenir les élections. Mais après, il y a le sujet de la campagne. Cela va bouleverser les choses. Il y a respect de la démocratie que si les conditions du dialogue entre le candidat et l’électeur sont respectées. Cela va, dans nos campagnes, bouleverser les choses. Pourra-t-on faire du porte à porte ? Des réunions publiques ? Comment faire d’un point de vue démocratique pour rentrer en contact avec les personnes qui ne sont pas sur les réseaux sociaux ?

Vous étiez pour un report ?

J’ai été interrogé par l’Assemblée des départements de France, qui a questionné tous les présidents. On retrouve l’équilibre qu’il y a avec les maires : un tiers des présidents, principalement les ruraux, auraient préféré un report. C’est mon cas, pour qu’on puisse faire campagne comme d’habitude. Pas un report à l’année prochaine, mais de trois ou quatre mois, qui n’aurait pas fondamentalement changé les choses. Ce n’est pas le cas, mais je suis un démocrate, je respecte.