Rodez : "Au cœur" de la résidence de Dalila Belaza et Lous Castelous

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  • Les interprètes de la pièce ont déjà fait une résidence à la MJC ruthénoise pendant l’été 2020.
    Les interprètes de la pièce ont déjà fait une résidence à la MJC ruthénoise pendant l’été 2020. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
Margot Pougenq

Fruit de trois années de travail et surtout d’une rencontre aussi humaine qu’artistique entre les danses contemporaine et folklorique (et un peu de chant), la pièce "Au Cœur" en est à ses derniers ajustements. La chorégraphe et la compagnie sénerguoise se retrouvent tout au long de cette semaine, en terres ruthénoises, pour une deuxième résidence à la MJC.
 

On arrive à faire vivre quelque chose de très fragile et d’en même temps infiniment humain ", souligne Dalila Belaza, danseuse contemporaine, chorégraphe et créatrice d’"Au Cœur". Cela fait trois ans qu’elle façonne la pièce aux côtés du groupe folklorique de Sénergues, Lous Castelous. En résidence sur les planches du Théâtre des 2 Points à la MJC, cette semaine, ils mettent au point les derniers détails du spectacle, car la Première approche. Elle aura lieu fin septembre, à Paris.

Un partage de vie et d’expérience

"Il n’y a pas d’histoire racontée, j’ai l’habitude de travailler dans l’abstraction. C’est toute cette rencontre qui est contée et plusieurs histoires s’y rencontrent", détaille la chorégraphe. Le projet est né à l’occasion du Siècle Soulages (2019), auquel Dalila Belaza a participé en créant une chorégraphie pour Lous Castelous, en lien avec la création Premières Lumières, d’Antonin Pons-Braley et Lucile Viaud, au musée Denys-Puech. Le groupe folklorique a tout d’abord été surpris d’avoir été sollicité par l’artiste. Puis certains de ses membres ont saisi l’opportunité.

" J’ai senti qu’on avait amorcé quelque chose, se souvient-elle. J’ai alors eu envie d’en faire une version plateau. " Habitant à Paris, la chorégraphe descend une fois par mois en Aveyron pour peaufiner et approfondir "ce dialogue entre les danses contemporaine et folklorique. On s’apprivoise les uns les autres. Cela va au-delà du côté artistique."

De belles perspectives

Ils sont dix sur les planches : un musicien, Dalila et un noyau dur de danseurs amateurs du groupe sénerguois. Et c’est en soirée que ces derniers entrent en scène, travail oblige. "On répète tous ensemble de 19 h 30 à 22 h 30. Il faut qu’on soit efficace", sourit la professionnelle.

S’ils ne feront leurs débuts officiels que dans quelques mois, le groupe s’est déjà produit au musée du Mucem, à Marseille, dans le cadre de l’exposition "Kolklore". Malgré toutes les difficultés engendrées par la crise sanitaire, comme trouver une place libre dans de futures programmations culturelles, "Au Cœur" a de belles perspectives.

Dalila Belaza a démarché des théâtres, pour l’instant hors des frontières du département, pour présenter le résultat de ce partage culturel. Les membres de Lous Castelous "sont émerveillés, mais le plus beau reste le degré de confiance qui s’est construit entre nous", confie-t-elle. Le petit groupe âgé de 13 à 80 ans présentera, ce soir, une partie de la pièce devant une poignée de professionnels du spectacle. Un joli coup de projecteur sur le folklore nord aveyronnais, en attendant le grand lever de rideau.

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