Rodez. A la ferme de Rialles, Elise et Valentin redonnent des couleurs aux cornichons

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  • Pour Elise et Valentin, ce retour à  la terre s’est très vite imposé. Propriétaire  heureux de la Ferme de Rialles, le couple cultive 1 ha de cornichons.  Marielle Rossignol
    Pour Elise et Valentin, ce retour à la terre s’est très vite imposé. Propriétaire heureux de la Ferme de Rialles, le couple cultive 1 ha de cornichons. Marielle Rossignol
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Aurélien Delbouis

Après plusieurs expériences de woofing, Elise Revel et Valentin Gration ont plaqué leur vie parisienne pour le Cantal, où ils viennent de se lancer dans la production de cornichons bio. Un exemple de reconversion réussie.

Elle a longtemps gravité dans l’univers de la culture, lui dans l’ingénierie. Aujourd’hui installés à Maurs-la-jolie dans le Cantal, Élise et Valentin ont tout quitté ou presque pour donner forme à leur inspiration. Se construire une vie plus en accord avec leurs aspirations, leurs valeurs. Une vie plus saine tout simplement, résume Élise, désormais propriétaire d’une exploitation dans la perle du Cantal.

"Ruthénois tous les deux, nous voulions trouver un petit lopin de terre dans l’Aveyron. Et nous rapprocher de notre département. Une opportunité nous a conduits dans le Cantal. L’Aveyron n’est pas si loin, résume la jeune femme qui a décidé de quitter la culture pour l’agriculture. "Valentin travaillait à Paris, moi à Sète puis à Paris. Rapidement nous avons senti le besoin de changer de cap."

"J’ai toujours aimé ça"

Dans la ferme des Rialles, le couple se lance dans le maraîchage bio et la culture du cornichon, une des passions de monsieur dont il ne s’explique pas véritablement l’origine. "J’ai toujours aimé ça."

En se penchant plus précisément sur la culture de ce cucurbitacée, Valentin sent qu’il tient là une singularité assez intéressante. Produire des cornichons dans le Cantal est assez savoureux, n’est-ce pas ? "La plupart des cornichons que l’on trouve dans le commerce sont ramassés en Chine et en Inde surtout – dans des conditions déplorables – avant d’être conditionnés en France" déplore le néorural, décidé à redonner ses lettres de noblesse à notre "petite corne".

Aujourd’hui en effet, 80 % des 60 millions de bocaux vendus chaque année en France viennent d’Inde et 20 % des pays d’Europe de l’Est. Reste une toute petite production nationale que vient grossir aujourd’hui la ferme de Rialles qui a vendu sa première récolte – 1 000 bocaux – en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

"Gratifiant et très encourageant" évidemment pour le couple qui prévoit de doubler la production très prochainement. "Nous voulons aussi nous lancer dans la production de sauce tomate et de moutarde" complète Valentin qui, en plus de la ferme de Rialles, travaille à Port d’Agrès pour la famille Roualdes, maraîchers bien connu des chefs étoilés.

À bonne école, Élise et Valentin peuvent aussi compter sur plusieurs expériences fondatrices qui leur ont permis d’envisager plus sereinement cette reconversion. "Nous sommes tous les deux des adeptes de woofing. C’est là, dans les différentes exploitations que nous avons fréquentées que l’idée du maraîchage bio s’est fait jour". Une naissance saluée par les puristes de ce petit frère du concombre au goût inégalé.

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