Laissac-Sévérac l'Église. Philippe Meyer : "Je suis le zouave, la figure de proue, du Vieux Palais !"

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  • Philippe Meyer : "Je suis le zouave, la figure de proue, du Vieux Palais !"
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Publié le
Rui Dos Santos

Même s’il ne le cultive pas vraiment, il n’a jamais aimé faire les choses comme les autres. Et ce dès le premier cri. Du coup, il est né le jour de Noël. Le 25 décembre 1947 à Germersheim, en Allemagne. Ses racines ont puisé toutefois leurs forces en Aveyron, très précisément du côté de Laissac. Journaliste, humoriste, écrivain, acteur, homme de télévision, il est surtout (re)connu pour ses rendez-vous hebdomadaires à la radio, jusqu’à l’été 2017 : "La prochaine fois je vous le chanterai" sur France Inter et "L’esprit Public" sur France Culture. Depuis, il présente "Le nouvel esprit public", émission en baladodiffusion, en partenariat avec "Le 1" et le studio de podcasts "Nouvelles écoutes". Il est aussi très investi dans l’association pour la renaissance du Vieux Palais à Espalion, dont il est le président, et qui a permis, notamment, que cette superbe bâtisse qui a les pieds dans le Lot ne finisse, par exemple, dans le patrimoine d’un émir !

Philippe Meyer, on dit volontiers de vous que vous êtes un homme de lettres ?

(Très sérieux) Oui... Cinq ! Si les noms propres étaient acceptés au scrabble, cela compterait quinze points, et même trente en le plaçant lors du premier coup.

NDLR : C’est d’ailleurs très exactement ce tableau qui figure à côté de la sonnette de la porte d’entrée de son appartement au 4e étage de l’immeuble où il habite dans le 1er arrondissement de Paris.

On parle très souvent de vous comme d’un "parachuté" en Aveyron. Quel est en fait votre lien avec le département ?

Ma grand-mère paternelle était une Sannié et ma grand-mère maternelle une Laurens. Toutes ces familles étaient installées du côté de Laissac. Je n’ai certes jamais vécu jeune en Aveyron mais, en revanche, j’y ai passé toutes mes vacances. C’était la république des enfants ! Entre cousins, on nous fichait une paix royale. Ces années sont synonymes de liberté mais aussi d’un esprit de tribus.

Et aujourd’hui, le cordon ressemble à quoi ?

J’ai une maison à Saint-Hippolyte. Celle que j’ai achetée à Michel Rocard, un ami depuis l’âge de 14 ans, en 2006. C’est un bonheur, j’y ai passé une partie du confinement. Je fais le trajet en avion, par Aurillac.

Quelle place a dans votre vie, pourtant déjà remplie, l’association pour la renaissance du Vieux Palais à Espalion ?

C’est peut-être ma plus grande fierté ! Oui, je suis très attaché à cet endroit et je veux profiter de l’occasion pour tirer un grand coup de chapeau aux bénévoles et à Magalie Lacoste, qui fait vivre ce lieu au quotidien. Qui aurait imaginé il y a 25 ans qu’on allait parcourir un tel chemin ? Car, on parle bien sur de la musique classique, notre vitrine, mais il ne faut pas oublier le cinéma (avec Bertrand Tavernier), le foyer de rencontres dans tous les domaines culturels, les résidences, les interventions scolaires... On n’a pas pu remplir toutes les cases ! Je suis le zouave, la figure de proue, on a fait ce qu’on a pu et même un peu plus.

Des regrets au cours de ce quart de siècle ?

Inévitablement ! La plupart des municipalités n’ont pas suivi. Elles ont eu peur. Il ne fallait pas qu’il y ait une tête qui dépasse. J’espère juste que ces anciens élus le regrettent...

Quels sont vos trois plus beaux souvenirs avec l’association du Vieux Palais ?

(Longue réflexion) C’est compliqué car il y en a tellement. Allez, j’ai envie de bousculer le pronostic de ceux qui vont vouloir répondre à ma place. Je dirai donc, sans aucune hiérarchie : Grand Corps Malade, que j’ai recontré grâce à Charles Aznavour, à l’occasion de la sortie de son deuxième disque avec deux musiciens pour une scène ouverte de slam. J’en ai encore des frissons ! Il y a bien sûr Richard Galliano et puis le Trio Wanderer, à l’église de Perse à Espalion, pour les trente bougies de l’association.

Vous ferez quoi quand vous serez grand ?

Je m’imagine bien en train de voyager, de retrouver des copains, de remercier les circonstances de la vie, les fées qui se sont penchées sur mon berceau. Mais pas les gens qui ont eu ma peau ! Ce n’est pas pour eux que j’irai allumer un cierge auprès de Sainte-émilie-de-Rodat, une sainte aveyronnaise qui était l’arrière-arrière-grand-tante de ma grand-mère. De toute façon, j’ai décidé de ne pas ruminer le passé...

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