Rodez : le développement du tiers-lieu Station A en suspens

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  • Station A est passée d’un statut associatif à celui d’une Société coopéraive d’intérêt collectif (Scic).
    Station A est passée d’un statut associatif à celui d’une Société coopéraive d’intérêt collectif (Scic). Repro CPA - José A. Torres
Publié le
Philippe Henry

Gros plan sur le tiers-lieu Station A qui est passé en trois ans du statut associatif à celui de société coopérative d’intérêt collectif, avec l’objectif d’investir plus de 6 millions d’euros pour la rénovation du site et l’accueil d’une quarantaine de structures.

Depuis la rue de Bonald, à la Sous-Sta, en 2018 jusqu’au ancien haras de la rue Eugène-Loup aujourd’hui, l’évolution de Station A a suivi une trajectoire singulière, ascendante, qui correspond au passage du statut associatif à celui de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Au mois de janvier, 47 personnes avaient choisi d’investir dans le tiers-lieu en devenant sociétaire. Selon la volonté des responsables de Station A, quel que soit le nombre de parts achetées : une personne égale une voix.

Par ailleurs, fin février, les responsables du tiers-lieu ont présenté un partenaire financier de poids : la foncière Bellevilles. Il s’agit d’une foncière immobilière responsable, agréée Esus (Entreprise solidaire d’utilité sociale) au service des projets dits à "impact social" dans les villes moyennes, zones rurales et périurbaines. Bellevilles a mené de nombreux projets en Occitanie (Albi, Toulouse et notamment Arvieu, au château de Montfranc).

Une entité : Station A investissement

Alors que les projets les plus importants (aménagement du restaurant Liens, notamment) sont toujours suspendus au bail à construction, la rénovation des lieux (pour un montant de quatre millions d’euros en travaux) est prévue pour être lancée fin 2022. Pour une livraison au second trimestre 2024. Au total, 6,4 millions d’euros doivent investis, permettant d’accueillir 40 à 50 structures au sein de l’ancien haras, pour plus de 250 actifs. Selon les objectifs affichés, Station A envisageait de créer, à terme, 25 emplois directs.

Lors de cette annonce, deux autres soutiens financiers avaient été présentés, la Caisse des Dépôts et le Crédit agricole. Résumé, le modèle économique serait le suivant : Bellevilles réunit les fonds et met en place le projet immobilier, Station A devient l’exploitant – qui facture aux résidents – et le Crédit Agricole et la Caisse des dépôts et des consignations financent une partie du tiers-lieu. Une entité, Station A Investissement (au capital social de 300 000 euros) vient compléter le schéma.

Pour mémoire, la Sous-Sta, rue de Bonald, avait pour vocation de donner une visibilité au projet, d’expliquer la raison d’être d’un tiers-lieu.

L’association Station A a compté jusqu’à 270 membres. Un changement du modèle économique nécessaire pour répondre aux exigences du Département qui souhaitait " une entreprise dotée de fonds propres".

Alan Hay, cofondateur et directeur général de Station A n’a pas souhaité livrer plus de commentaires. En revanche, il précise : "Nous sommes prêts à travailler avec chacun".

Reste à savoir si ce sera le Département ou la ville de Rodez et comment les investissements envisagés pourront être réalisés.

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