Millau : citoyens et élus ont abordé ensemble de nombreux thèmes

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  • La réunion publique a commencé par un petit discours d’Emmanuelle Gazel, maire de Millau. 	C. M.
    La réunion publique a commencé par un petit discours d’Emmanuelle Gazel, maire de Millau. C. M.
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Cette première réunion publique qui s’est déroulée en deux temps a permis d’échanger sur de nombreux sujets.

Après un peu plus d’un an passé à la tête de la municipalité millavoise, Emmanuelle Gazel et son équipe souhaitent tenir l’engagement de "la transparence et de la proximité" avec cette rencontre publique. La soirée s’est déroulée en deux temps. Le premier, "un peu long" pour certains, était consacré à la présentation des actions réalisées depuis le début du mandat et à exposer les grandes lignes des projets à venir. Pendant 45 bonnes minutes, par petits groupes, les adjoints se sont succédé au micro pour aborder les cinq grands thèmes de la soirée : Millau solidaire, émancipatrice, durable, entreprenante et démocratique. Habitat indigne, université connectée, repas à la cantine, bornes pour voitures électriques… Les sujets étaient nombreux.

Une deuxième partie consacrée à l’échange

Le second temps, quant à lui, donnait la parole aux citoyens à travers des questions écrites sur des post-it. Parmi la soixantaine de personnes présentes, élus compris, "environ 40 % étaient des proches", estime Emmanuelle Gazel. Une trentaine de questions a été soumise à la maire et ses adjoints. Par l’intermédiaire d’un animateur embauché pour l’occasion, les post-it étaient lus à voix haute puis, l’élu en charge du dossier, tentait une réponse. Pas toujours satisfaisante pour Michel et Marie, un couple du centre-ville millavois, qui estiment que la question sécuritaire "a vite été éludée". Interrogée sur cette question par nos soins, Emmanuelle Gazel se dit "désolée si ces échanges n’ont pas permis d’approfondir suffisamment cette question. Ce n’était pas volontaire. […] Après je ne dirais pas que Millau est une ville en insécurité mais il y a des problèmes, évidemment, sur lesquels nous travaillons avec les polices municipales et nationales."

Régis, lui, est venu spécialement pour obtenir des solutions concrètes aux problèmes de stationnement des boulevards Richard et Saint-Antoine : "Mes deux demandes à la mairie sont restées vierges de réponse. Ce matin je n’ai pas pu aller au travail parce qu’une voiture stationnait devant ma porte de garage, la municipale n’est venue qu’en début d’après-midi et ce n’est pas la première fois." Le Millavois s’en est allé des Halles "très satisfait". Parce que, toutes sensibilités politiques mises à part, ce genre de réunion c’est une grande première à Millau et c’est très bien d’écouter la parole publique".

Les sans-pass recalés

Mercredi soir, le pass sanitaire était obligatoire pour accéder aux Halles. Il n’en fallait pas moins pour excéder le collectif anti-pass millavois Ça ne passe pas. "Nous aurions aimé participer à cette réunion mais la maire a préféré se cacher derrière le terme de réunion publique qui implique le pass, plutôt que réunion politique qui en dispense", regrettent Annabelle, Christian et Ibrahim. Du côté de la mairie on se défend en expliquant que "c’est une réunion publique, pas politique. Puis, l’on demande aux associations d’appliquer le pass sanitaire donc on ne peut pas simplement s’en exempter parce que nous sommes des élus".

Pour l’année prochaine, Mme Gazel réfléchit déjà à un nouveau lieu : "Pourquoi pas le faire à l’extérieur et au printemps ?" Rendez-vous donc en 2022 pour la deuxième édition.

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