Train : la Région Occitanie veut promouvoir les lignes de proximité

Abonnés
  • La Région compte encore investir dans les lignes de proximité dans les années à venir.
    La Région compte encore investir dans les lignes de proximité dans les années à venir. Archives JAT
Publié le
Philippe Henry

Alors que l’emblématique ligne Aubrac, qui relie Béziers à Neussargues, a rouvert mi-novembre, l’Occitanie souhaite mettre un coup d’accélérateur afin de promouvoir le train, son usage et d’améliorer les infrastructures.

Pour de plus en plus de citoyens, une prise de conscience écologique émerge, combinée à un désir de voyager autrement. Et le développement, ou le maintien, des lignes de proximité est aujourd’hui au centre des préoccupations.

L’Aveyron n’est pas épargné par ces questions où la mobilité est un enjeu. Le redémarrage de la ligne Aubrac, qui relie Béziers à Neussargues, en est le parfait exemple.

D’ailleurs, Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région en charge des transports, est aujourd’hui à Millau pour parler de cette ligne mais également de toutes celles qui bénéficieront de nouveaux aménagements, de rames nouvelles, etc.

La région Occitanie, en 2016, a défini l’urgence de la réouverture de plusieurs petites lignes. Parmi elles, Alès-Bessèges.

Les travaux permettant d’envisager la remise en service de cette ligne centenaire, suspendue pour des questions de sécurité, devraient débuter prochainement. La Région prévoit également la réouverture de la ligne Alès-Saint-Ambroix en 2025, avant une mise en service totale l’année suivante.

Entre Nîmes et Pont-Saint-Esprit, elle sera remise en route en plusieurs phases. Les projets ne manquent et le vice-président régional en charge des transports souligne : "Nous allons poursuivre sur cette voie car Carole Delga, la présidente de Région, a affiché l’objectif de faire de l’Occitanie un territoire à énergie positive. Nous allons aussi multiplier les possibilités de transports en commun. Et le ferroviaire en fait partie. Mais nous sommes également conscients du rôle du train dans le désenclavement de certains territoires."

Retour du train de nuit

"Près d’un milliard d’euros a été investi sur le ferroviaire durant la précédente mandature, et nous en ferons tout autant sur celle à venir", assure Jean-Luc Gibelin.

Autre sujet d’importance, lié au désenclavement, celui du train de nuit. Le gouvernement a fait de la réouverture de certaines lignes de nuit un symbole. En mai dernier, le Paris-Nice était à nouveau sur les rails, avec un passager de luxe, le Premier ministre Jean Castex. Aussi, le 12 décembre, la liaison de nuit Paris-Tarbes, avec un arrêt à Lourdes, reprendra du service. Ce train avait été supprimé il y a cinq ans, car il était jugé pas assez rentable par la SNCF. "Mais nous avons contribué financièrement à la réouverture de cette ligne", précise Jean-Luc Gibelin.

À partir du 12 décembre, le train va donc recommencer à circuler, permettant ainsi aux voyageurs de rejoindre Lourdes depuis la gare de Paris-Austerlitz.

Dialogue avec la SNCF

D’autres destinations, à l’international, sont sur les rails. Avec notamment le retour du Paris-Berlin (plus précisément Paris-Bruxelles-Berlin-Vienne), à compter du mois de décembre 2023. Après un long sommeil, les trains de nuit redémarrent donc doucement.

Le dialogue est parfois difficile avec la SNCF. Nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde. Nous leur demandons de se questionner sur les réels enjeux du ferroviaire dans l’avenir.

Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie en charge des transports.

La ligne Paris-Rodez n’est pas en reste puisque le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, avait promis, dans nos colonnes, qui d’ici 2023, un renouvellement des wagons sera effectif sur cette ligne. D’importants travaux sont également en cours sur la ligne Polt (Paris-Orléans-Limoge-Toulouse) afin d’offrir des infrastructures plus "performantes".

Pour la région Occitanie, " la relance des trains de nuit est aussi conditionnée à la reconquête des usagers ", avec un nécessaire renouvellement du matériel roulant afin de leur offrir un service.

Si la politique de la SNCF est notamment axée sur le développement des grandes lignes, en particulier celles qui concernent le TGV, le dialogue avec l’entreprise ferroviaire "reste parfois difficile, nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde, glisse Jean-Luc Gibelin. Il est parfois difficile de faire s’accorder deux visions. Nous leur demandons de se questionner sur les réels enjeux du ferroviaire dans l’avenir."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?