À Rodez comme à Millau, la dynamique d'évolution de la population est favorable

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  • Rodez bénéficie de son bon dynamisme en termes de construction immobilière. La préfecture de l’Aveyron a gagné 663 habitants sur trois ans.
    Rodez bénéficie de son bon dynamisme en termes de construction immobilière. La préfecture de l’Aveyron a gagné 663 habitants sur trois ans. Archives José A. Torres
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Guilhem Richaud

La population de la préfecture de l’Aveyron, grâce notamment aux programmes immobiliers lancés depuis 10 ans, continue d’augmenter durablement. Celle de la cité du gant, elle, stagne dans son ensemble, mais elle gagne des jeunes étudiants, qu’elle fait tout pour garder une fois installés dans la vie active.

Il faudra attendre encore quelques jours pour connaître la tendance aveyronnaise globale. Chaque année au 1er janvier, l’Insee communique les derniers chiffres du recensement. L’an dernier, la population officielle de l’Aveyron sur la base du recensement arrêté au 1er janvier 2018, était de 279 274 personnes, une très légère progression de 68 personnes sur un an.

On ne sait pas encore si le chiffre du 1er janvier 2022, sur la base cette fois du recensement de 2019, sera lui aussi en progression. Mais les communes de l’Aveyron ont commencé à recevoir une à une la notification de l’Insee. À commencer par Rodez, qui poursuit sa croissance.

Pour la quatrième année consécutive la préfecture gagne des habitants. Il y avait 26 410 Ruthénois lors du dernier recensement, une progression de 198 personnes sur un an, 505 sur deux et 663 sur trois. Ce chiffre est détaillé en deux catégories : la population officielle et celle « comptée à part », qui correspond à ceux qui ont des logements dans plusieurs communes, notamment les étudiants.

Les fruits de la dynamique immobilière

Dans la première catégorie, la progression est encore plus importante puisqu’il y a 736 résidents en plus par rapport à 2019. S’il est encore un peu tôt pour connaître le profil exact de cette nouvelle population (démographie, installation…), qui figurera dans l’étude officielle de l’Insee qui sera publiée dans les prochains jours, il semble toutefois que l’évolution soit le résultat des nombreux programmes immobiliers lancés depuis plusieurs années qui permettent à une population nouvelle de s’installer.

Les chiffres du nombre d’élèves scolarisés dans les écoles ruthénoises étant lui en diminution, il semblerait que cette nouvelle population soit plutôt des retraités, qui font le choix de revenir vers la ville, pour bénéficier des services de proximité. Un profil que confirment également les données des notaires.

La politique de la formation paye à Millau

À Millau, la tendance globale est à la stagnation. En effet, les chiffres actualisés au 1er janvier 2022, que Centre Presse a également pu se procurer, feront état d’une population totale de 22 659 habitants (dont 680 personnes ayant une double résidence). Un chiffre en très légère diminution, sur un an, puisque la commune a perdu onze habitants.

Elle est toutefois en progression sur la donnée des Millavois « comptés à part », ce qui peut s’analyser par le dynamisme de la formation retrouvé en 2018 et 2019, grâce notamment au Cnam et au pôle d’enseignement supérieur. Ces ouvertures de formations ont permis à la commune de relancer l’élan, entaché par la fermeture de l’IUT entre 2016 et 2017.

Le nombre de jeunes formés dans la cité du gant ayant continué à monter depuis, cela devrait se traduire par une progression globale dans les années à venir. Reste désormais pour Millau à arriver à garder ces jeunes sur place une fois leur formation terminée.

C’est l’objectif notamment du programme de financement des formations porté en Aveyron par Emmanuelle Gazel, maire de la commune et vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur à la Région Occitanie jusqu’aux dernières élections, et qui a continué depuis : l’institution dans ses choix, veille à une adéquation entre l’offre de formation et les besoins en termes d’emploi sur le territoire.

Il faudra attendre pour voir les effets du Covid-19

Les chiffres de la population qui seront publiés par l’Insee au 1er janvier 2022 correspondent au recensement effectué au cours de l’année 2019, sur la base des données arrêtées au 1er janvier de cette même année. Le délai entre la collecte des données et leur publication est nécessaire pour que les services de l’Insee, qui font la même démarche chaque année sur la totalité du territoire français, les analysent. Elles sont particulièrement importantes pour les communes puisqu’elles servent de base pour la dotation globale de fonctionnement (DGF), qui constitue la principale dotation de fonctionnement de l’État aux collectivités.

L’écart entre la collecte et la publication permet également d’avoir un recul en cas d’évènement particulier (fermeture d’entreprises, création d’axes structurants, pandémies…). Il faudra donc attendre encore deux ans pour connaître les effets sur la population du début de la pandémie de Covid au cours de l’année 2020. Celle-ci aura sans doute des conséquences, même s’il est encore difficile de savoir lesquelles. La mortalité a augmenté par rapport à son niveau « ordinaire ». Mais les confinements ont aussi provoqué un mouvement d’installation en Aveyron, de personnes qui ont souhaité quitter les métropoles.

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