Démographie : comment Espalion a réussi à devenir la commune la plus attractive de l'Aveyron

Il ne cache pas sa satisfaction. Sa commune est l’une des meilleures de l’Aveyron.Sur les pourcentages, elle est même devant Rodez. En prenant la mairie depuis 2014, Éric Picard, le maire d’Espalion, s’est fixé l’objectif de passer la barre des 5 000 habitants.

Avec 4 601 au 1er janvier 2019, il n’y est pas encore, mais la progression est importante. Depuis 2013, la commune a gagné 225 habitants (4 376 à l’époque) et les aménagements routiers, notamment le contournement de la ville, devraient permettre de poursuivre la progression dans les années à venir, tout comme l’effet de la crise sanitaire, qui n’est pas encore visible dans les chiffres, mais qui, sur place, se fait ressentir par le retour d’urbains, motivés pour retrouver des habitations plus grandes avec un jardin.

Les chiffres de l’Insee ont donc de quoi donner le sourire au premier magistrat de la commune qui ambitionne toujours de passer la barre des 5 000 Espalionnais d’ici à 2026.

Que vous évoquent les statistiques de l’Insee qui sont très favorables pour Espalion ?

C’est l’ambition portée par l’équipe municipale. Jusqu’en 2014, nous avions l’habitude de dire qu’Espalion était une ville agréable pour les jeunes retraités. Depuis notre arrivée à la mairie, toutes les actions que nous avons menées ont pour objectif de faire en sorte qu’elle soit agréable pour les jeunes tout court.

Quelles sont les actions que vous avez mises en place ?

Le campus connecté, déjà, permet d’attirer, mais surtout de maintenir les jeunes sur le territoire.Nous avons également beaucoup communiqué sur le fait qu’il fait bon vivre à Espalion. Nous avons attiré des citadins bien avant la crise du Covid. J’ai l’habitude de dire que je passe la moitié de mon temps de travail à aller chercher des gens de l’extérieur.

Quels arguments mettez-vous en avant ?

Espalion a désormais tout d’une grande. Nous avons des services comme dans les grandes villes. À une époque, nous n’avions plus de médecins, ce n’est plus le cas. Nous avons des commerces, et des éléments d’attractivité pour la jeunesse. Même si on ne négligera pas les autres, notre politique continue d’être pensée en faveur de la jeunesse.

Elle semble efficace puisque vous avez un solde migratoire positif…

Oui. En moyenne, depuis 2014, nous avons 80 décès pour 35 naissances par an et 75 habitants qui s’installent. Ce sont des gens qui arrivent de tout horizon, majoritairement âgés entre 20 et 40 ans et qui bien souvent ont des enfants. C’est d’ailleurs plutôt une bonne chose pour nos établissements scolaires. On espère que ça continuera.