Moto : Vincent Biau (Millau) sur le chemin du Dakar

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  • Le Millavois espère être sur les routes du Dakar en janvier 2023.
    Le Millavois espère être sur les routes du Dakar en janvier 2023. DR - DR
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Maxime Cohen

Le Millavois peaufine son projet. Un rêve de gosse qu’il veut enfin réaliser.

Vincent Biau touche du doigt un objectif qui en fait rêver plus d’un. Celui s’appelant le Paris-Dakar, qui prend désormais le seul nom de la capitale sénégalaise. " Cela fait longtemps que j’y pense ", avoue le Millavois. Le virus l’a touché quand il avait 10 ans. " C’est le rêve de tout motard en enduro, ce sont tous les champions qu’on a dans la région qui m’ont donné envie de faire du rallye. "

Son calendrier prévoyait qu’il y participe en 2021 ou 2022. Trop juste pour trouver des sponsors. "Mais maintenant on voit le bout du tunnel", sourit le pilote. Sa quête a débuté. Le site internet est prêt, chiadé, avec une boutique en ligne pour les particuliers. Tout est fait par ses soins, après le travail. "Ça fait de belles journées. Je gère aussi ma communication sur les réseaux sociaux. Quand je veux quelque chose, je fonce." Comme le dossier de presse, destiné aux partenaires qui souhaitent l’accompagner dans son aventure.

La logistique en question

Pour cette première, l’objectif sera d’aller au bout. "Je serai sans assistance, avec une tente de bivouac et une malle de 80 litres, les outils et les pièces de rechange." Il est aussi seul dans la préparation de la course. Dernièrement, il avalait des bornes en Espagne. "Je profite de mes vacances pendant lesquelles je roule pour moi, explique-t-il. On devait partir au Maroc mais les frontières sont fermées, on a trouvé un plan B de dernière minute à Malaga avec un Anglais. On partira ensuite du côté de Faro, au Portugal."

Pour parfaire son entraînement sur sa machine, une KTM Rallye Replica récemment acquise, il participera à l’Hellas Rallye à Loutraki, en Grèce. Au mois de juin, il reviendra dans l’Hexagone pour participer au Trèfle lozérien. "Je veux bouffer du roulage, avoue-t-il. Je ne veux pas me mettre de pression avec un objectif de course. Je veux arriver prêt physiquement sur le Dakar. Ça fait un an que je mets toute mon énergie là-dedans et je ne veux pas me blesser à quelques mois de l’épreuve."

Besoin de 30 000€

Tout en pensant à l’aspect sportif de sa préparation, le Millavois sait qu’il y a d’abord la logistique à gérer. "Une course avant la course, de ses propres mots. J’en suis au tout début de ma recherche de sponsors." Pour boucler son budget, entre la navigation, les frais d’inscription, l’hébergement, les pièces détachées, l’équipement ou encore le transport, il a besoin de 30 000 €. Dans son dossier de presse, le Millavois propose plusieurs types de partenariats et d’affichage sur ses équipements ou sur son véhicule. Un autre gros challenge avant d’embarquer le matériel direction l’Arabie Saoudite.

Déja une expérience sur l’épreuve reine

En 2023, le Millavois Vincent Biau doit participer à son premier Dakar en tant que pilote. Pour autant, il connaît déjà l’épreuve de l’intérieur. "Depuis 2020, je suis sur les checkpoints, révèle-t-il. On est un peu les yeux du Dakar. On est envoyé au milieu de la course et on peut appeler les secours si besoin, etc." Ce qui a forcément augmenté son envie de passer de l’autre côté et d’enfourcher sa bécane pour parcourir ces centaines de kilomètres dans le désert. "J’ai des amis qui le font et qui me disaient "Quand est-ce que tu viens ?", cette fois je me suis dit, feu !"
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