Auckland est la grande ville la plus spongieuse au monde, mais qu'est-ce que cela veut dire ?

  • Grâce à ses nombreux espaces verts, Auckland (Nouvelle-Zélande) est l'une des villes les mieux préparées à d'éventuels épisodes de fortes pluies.
    Grâce à ses nombreux espaces verts, Auckland (Nouvelle-Zélande) est l'une des villes les mieux préparées à d'éventuels épisodes de fortes pluies. Nate Hovee / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - La résilience des grandes villes face aux changements climatiques passera par davantage d'espaces verts et moins de béton, selon un rapport du bureau d'études et de conseil britannique Arup. Auckland serait ainsi aujourd'hui la plus apte à absorber correctement des pluies torrentielles, grâce à ses nombreux parcs et étendues d'eau.

Parmi les pires menaces liées au changement climatique figure la multiplication des pluies intenses. Mais les grandes villes y sont-elles préparées ? Pour répondre à la question, Arup a souhaité analyser la qualité des sols de sept grandes métropoles réparties aux quatre coins du monde : Auckland (Nouvelle-Zélande), Londres (Angleterre), Mumbai (Inde), Nairobi (Kenya), New York (États-Unis), Shanghai (Chine) et Singapour.

Dans l'état actuel des choses, c'est la ville néo-zélandaise qui apparait comme la plus apte à absorber ces fortes précipitations. A l'inverse, Londres se place comme la moins bien préparée dans ce panel. Au-delà de cette simple étude, Arup souhaite sensibiliser les villes sur les moyens de lutter contre ces phénomènes naturels de plus en plus récurrents.

Dans chacune de ces villes, un échantillon de 150 km2 a ainsi été étudié afin de juger de leur capacité à absorber convenablement de fortes pluies. À Auckland, la moitié de la zone étudiée était constituée d'espaces verts (parcs, jardins...) et bleus (cours d'eau, bassins, etc.), ce qui lui a permis d'obtenir sa note élevée d'éponge. A noter que Nairobi en affiche encore plus mais que le sol y est moins perméable qu'à Auckland. En comparaison, Shanghai ou Londres sont des villes beaucoup plus "bétonnées", surtout dans leur centre. Entre les deux, New York possède le type de sol le plus perméable des villes étudiées et par ailleurs de nombreux espaces verts (autres que Central Park). Auckland affiche ainsi un taux de 35% de sols spongieux, devant Nairobi (34%), Singapour, Mumbai et New York (30%). Suivent Shanghai (28%) et Londres (22%).

A l'avenir, les grandes villes vont donc devoir apprendre à déployer des solutions basées sur la nature plutôt que de continuer à "bétonner". Même les villes les plus "spongieuses" doivent chercher à s'améliorer et travailler avec la nature pour offrir une résilience maximale.

A noter que le terme de "ville-éponge" a été inventé en 2013 par le professeur Kongjian Yu de l'université de Pékin, afin de décrire ces villes qui travaillent avec la nature pour absorber correctement l'eau de pluie, au lieu d'utiliser du béton pour la canaliser.

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