Sur l'Aubrac, la belle histoire de Christophe Marcillac, passé d’apprenti à patron de PME

  • Christophe Marcillac (à gauche) a repris l’entreprise en juillet 2021.
    Christophe Marcillac (à gauche) a repris l’entreprise en juillet 2021.
Publié le
Guilhem Richaud

Ancien alternant de l’entreprise, Christophe Marcillac a racheté, l’année dernière, les établissements Mouliac, spécialisés dans les machines agricoles et qui regroupent 28 salariés sur trois sites implantés sur l’Aubrac.

Ce rachat a tout d’une belle histoire. Un ancien apprenti parti, après l’obtention de son diplôme, prendre de l’expérience ailleurs, qui revient et rachète l’entreprise. Depuis l’été dernier, Christophe Marcillac est à la tête des établissements Mouliac, spécialisés dans les machines agricoles, et désormais concessionnaire (Claas aujourd’hui). Installée sur trois sites (Thérondels, Mur-de-Barrez et Sainte-Geneviève-sur-Argence), l’entreprise emploie aujourd’hui 28 salariés.

Un défi de taille qui n’a pas refroidi le repreneur. "C’est un projet qui a été longuement mûri et réfléchi, confirme-t-il. Il fallait notamment monter un dossier pour le concédant principal (Claas), qui devait être validé." Un travail préliminaire qui a forcément servi ensuite pour les échanges avec les banques. Et si la vente officielle a été actée le 9 juillet 2021, cela faisait en réalité près de deux ans que Christophe Marcillac planchait dessus. "J’avais une réelle envie de reprendre l’entreprise, détaille-t-il. Je connaissais la boutique puisque j’y avais fait mon BTS force de vente." C’était en 2003.

Transition en douceur

Puis, après son diplôme, le nouveau patron, natif d’Argences-en-Aubrac, est resté comme salarié jusqu’en 2008. À cette date, il décide d’aller découvrir autre chose et part travailler chez le constructeur de machine agricole Kuhn. "Cela m’a permis de voir la partie industrielle et de me donner certaines clés qui me sont utiles aujourd’hui", reprend celui qui, grâce à son bac pro gestion, a pu assez facilement appréhender les rudiments de la gestion d’une entreprise.

Et ce d’autant plus que Philippe Mouliac, le cédant, l’a associé, plusieurs mois avant la vente, à une bonne partie des décisions structurantes de l’entreprise. De quoi assurer une transition en douceur, d’autant plus facilitée par le fait que le repreneur a également décidé d’embaucher l’ancien propriétaire pour quelques mois, le temps qu’il complète ses droits à la retraite.

Projets de réorganisation

Dans son cheminement d’entrepreneur, Christophe Marcillac a bénéficié de l’aide d’Initiative Aveyron, grâce notamment à l’accompagnement des bénévoles de l’antenne du Nord-Aveyron de la plateforme. "C’est un gros avantage, valide-t-il. Ils ont pu donner leur avis sur le dossier mais aussi sur l’entreprise qu’on rachète. Cela permet de mettre en confiance." Et le prêt d’honneur accordé a également été décisif pour que les banques suivent derrière, avec un effet de levier important.

Un peu plus de six mois après s’être lancé dans la grande aventure de l’entreprenariat, le nouveau patron est heureux. Cependant, il ne cache pas que tout n’est pas toujours simple. "Il y a beaucoup de salariés mais ça ne me faisait pas peur, se rappelle-t-il. Mais je pensais quand même que sur le management, ce serait plus facile. Ça ne l’est pas du tout." Chaque jour, Christophe Marcillac continue donc d’apprendre. Cela ne l’empêche pas pour autant d’avoir déjà pas mal de projets en tête, notamment sur l’organisation interne, afin d’être plus efficient et d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise qu’il compte bien faire prospérer pendant encore longtemps.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 13/04/2022 à 09:31

Il est la démonstration parfaite que l'on peut réussir avec de la volonté et du dynamisme !