Luc-la-Primaube. Chez Golder, Audeline Bessière trouve au Québec son "job en or"

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  • Audeline Bessière a quitté Paris pour le Canada en janvier 2019.	@AB Audeline Bessière a quitté Paris pour le Canada en janvier 2019.	@AB
    Audeline Bessière a quitté Paris pour le Canada en janvier 2019. @AB
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Aurélien Delbouis

Juriste de formation, Audeline Bessière est aujourd’hui coordinatrice de projet dans le secteur de l’industrie minière au Québec. Un virage à 180 degrés pour la jeune femme qui appréhende la vie avec gourmandise.

Elle le reconnaît. Audeline a toujours eu la bougeotte. Native de Luc-la-Primaube, village situé dans la proche banlieue de la préfecture aveyronnaise, la jeune femme n’a jamais rechigné à changer d’horizons. Parfois même de vie. Étudiante en droit – d’abord à Albi, en République tchèque puis à Paris –, la jeune juriste diplômée a lancé sa carrière chez Zadig & Voltaire, la griffe de mode internationale qui lui confère tout de suite une expérience internationale.

"C’est le premier vrai beau nom sur mon CV. J’ai eu une chance incroyable d’accrocher ce premier job au sortir de l’école. J’ai adoré ce milieu. C’est d’ailleurs pourquoi, j’ai décidé de continuer dans la mode en rejoignant ensuite Sergent Major", une autre marque de prêt-à-porter. Surprenant donc de retrouver aujourd’hui Audeline au Québec en charge de projet, liés non pas à la sape mais à l’industrie minière.

Adieu les vestes et les salons feutrés. Place aux chasubles fluorescentes et aux casques de chantier. "Pas tout à fait, corrige la coordinatrice de projet qui a rejoint le Québec sur un coup de tête. À Paris, j’étais arrivée à un point de saturation, j’avais envie de reprendre mes études. J’ai donc décidé de tout plaquer pour tenter ma chance au Québec où vivait déjà ma sœur. Je suis arrivée comme ça, en janvier 2019… avec ma valise et mon petit sac à dos."

Au Canada, Audeline s’inscrit pour passer son certificat en gestion de projet. "L’équivalent d’un MBA" confirme la jeune, qu’elle valide sans plus de difficulté. Pour elle, le début d’une nouvelle vie qui la conduit dans les bureaux de Golder, société d’expertise conseil créée à Toronto par Hugues Golder en 1960 et qui rayonne aujourd’hui dans une trentaine de pays !

Géant de l’ingénierie

Initialement spécialisée en géotechnique et dans la mécanique des sols, l’entreprise de plus de 7 000 employés s’est diversifiée depuis en offrant des services en environnement et en géo-ingénierie dans divers secteurs – énergie, ressources forestières, finances, immobilier – dont celui de l’exploitation minière qui occupe aujourd’hui le quotidien d’Audeline. "Je ne le cache pas, s’amuse-t-elle, c’est un univers que je ne connaissais absolument pas mais qui est franchement passionnant. Et même si je n’ai pas encore le background technique, j’ai la chance de travailler avec des gens brillants. Je progresse tous les jours".

Remisée principalement au nord-ouest du Canada, l’industrie minière est essentielle au pays. Pour parler chiffres, le Canada avec quelque 200 mines et 6 500 carrières produit plus de 60 minéraux et métaux, de l’or, du minerai de fer, du charbon, du cuivre et de la potasse en particulier.

En 2020, la contribution directe de ce secteur au produit intérieur brut (PIB) du Canada était de 70 milliards de dollars, soit 3 % du PIB canadien total. Les répercussions indirectes : 37 milliards de dollars supplémentaires, pour un impact total de 107 milliards de dollars… Dans ce contexte, inutile de préciser que les journées d’Audeline sont "plutôt chargées".

"Je joue le rôle facilitateur entre nos équipes et les clients que nous accompagnons autour des problématiques qui se posent. Je veux parler de la conception, de la performance mais aussi de la gestion des déchets miniers et de l’eau, de l’entreposage des résidus, de la fermeture de certains et de la réhabilitation. Golder propose des solutions intégrées en vue de l’accroissement de la durabilité, de la sécurité et de la création de valeur pour vos projets miniers."

Loin en effet de la première vie d’Audeline dans l’univers de la mode. Loin aussi de l’attitude de ses collaborateurs, "aux petits soins" de la coordinatrice de projet junior. "Il y a une bienveillance ici très éloignée de l’environnement professionnel français. Tout le monde ici te donne ta chance. Si tu veux aller plus loin, on t’encourage, on te pousse. C’est fantastique de voir que ton employeur te fait confiance. Vive le Québec !"

Ce sentiment, nombreux sont les Français expatriés à le partager. "Nous sommes très nombreux ici. J’ai aussi rencontré beaucoup d’Aveyronnais, confirme la jeune femme qui prévoit de rentrer au pays très prochainement. "En Aveyron", où elle a choisi de convoler en justes noces en octobre prochain. Elle le confesse, la France lui manque parfois, sa famille tout le temps. Mais là encore, le Québec a pensé à tout. "Il y a sur le Plateau, le quartier français de Montréal, un magasin plein à craquer de produits français. Quand tu as un petit coup de mou, c’est franchement agréable de retrouver des Fritelles ou des Curly… Je le redis : Vive le Québec !"

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